28 juillet 2008

La Crète : Chania


Le vieux port de Chania, construit par les Vénitiens. On reconnaît l'influence turque dans l'architecture

La Crète est la plus grande île de Grèce - certains disent que c'est presqu'un continent, à plusieurs égards - et j'y habite depuis maintenant une semaine. Ce lieu qui fut il y a des milliers d'années le berceau d'une grande civilisation (la civilisation minoenne) est maintenant plutôt rurale. Capitale de la Crète jusqu'en 1972, Chania est aujourd'hui la deuxième ville de l'île, après Héraklion.



Comme j'ai une nature plutôt urbaine et que je vis depuis une semaine dans un minuscule village tout ce qu'il a d'agricole, ma première réaction a été de regretter Athènes, cette ville qui ne dort jamais. J'ai eu tôt fait de connaître l'horaire et les itinéraires des mythiques autobus K.T.E.L. (prononcer Del) pour aller visiter des endroits plus populeux que mon village, dont je parlerai dans un prochain billet.



En 2008, plus personne ne voyage avec ses poulets dans les autobus K.T.E.L., qui sont modernes, confortables, climatisés et même plutôt ponctuels! Chania, à 50 minutes de chez moi, a été ma première destination. Quelle belle petite ville!


Le phare vénitien date du XVe siècle

Chania est considérée comme l'une des villes les plus impressionnantes de Grèce et si elle offre tous les services d'une ville moderne, elle englobe la ville ancienne fortifiée, avec ses quartiers médiévaux et son port magnifique.



Parsemée d’une multitude de maisons et d'églises datant des époques vénitienne et turque, Chania est un livre d'histoire exceptionnel très bien illustré, ce qui contribue à son charme. Une promenade dans son dédale de rues étroites est un véritable périple à travers l'épopée de la Crète.


Les rues de la vieille ville sont souvent joliment fleuries et regorgent de tavernes accueillantes



J'ai croqué cette scène pour montrer à quel point l'homme grec est materné par sa femme. Sur la photo, on voit madame prendre une position plutôt inconfortable pour couper les ongles d'orteil de monsieur, bien assis, qui n'a pas à se plier. Cinq minutes plus tôt, elle lui coupait quelques mèches de cheveux. Quels pachas, ces Grecs, quand même!

15 juillet 2008

Ciné-parc grec


Un oasis au coeur de Pangrati : le ciné-parc Oasis

J'aime beaucoup mon quartier, Pangrati, et je découvre régulièrement des petits oasis charmants, cachés entre les immeubles de béton hideux. Quand on les trouve, ces oasis, on les apprécie d'autant plus qu'ils nous donnent le sentiment d'être des initiés partageant les petits secrets des vrais Athéniens!



Ce ciné-parc fait partie de mes belles découvertes. On y passe des films de toutes les époques, toujours en version originale sous-titrée en grec, et l'expérience est délicieusement rétro. Les ciné-parcs ont disparu depuis belle lurette dans la plupart des pays occidentaux mais continuent d'être populaires en Grèce. Deux projections par jour sont offertes, soit l'après-midi, à 20h50 (eh oui, l'après-midi dure très longtemps et la soirée commence très tard ici!), et le soir, à 23h50.


Que de chats à Athènes!

Une femme âgée un peu bizarre vend les billets, chasse les chats en sortant le boyau d'arrosage ou en lançant des cailloux - car ces derniers prennent évidemment le terrain de "garnotte" (gravier) pour une litière géante (on ne voit pas de caca mais ça sent un peu!) - et vend des boissons et des chips au fond du jardin pendant que le gars des vues met la deuxième bobine de film. Puisqu'il y a de la place, chacun s'installe en posant ses pieds sur la chaise devant, que les nouveaux arrivants ont la courtoisie de laisser libre.



J'ai eu l'occasion de voir, avec une vingtaine de personnes présentes à cette projection, Celui qui va mourir, un film de Jules Dassin de 1957, basé sur un roman de Kazantzakis et mettant en vedette Melina Mercouri. C'est franchement un excellent film. Par contre, je ne sais pas d'où provenait cette copie, mais le générique était en italien, la bande-son en français et les sous-titres en grec. Un peu tordu, mais tellement couleur locale!



Pendant la projection, si le coeur nous en dit, il est toujours possible de se distraire en regardant une chauve-souris voler, les petites lueurs rouges s'intensifier à chaque bouffée de cigarette des spectateurs, des lumières s'allumer et s'éteindre dans les maisons voisines ou un chat trotter nonchalamment devant l'écran avant d'être poursuivi par la femme bizarre, cette fois-ci armée d'un seau d'eau. Ça fait tout le charme des ciné-parcs grecs!

13 juillet 2008

Hydra



C'est sous un soleil de plomb que j'ai visité Hydra, une île située à quelque 30 minutes de Spetses en "dauphin volant" - ce bateau ultrarapide dont l'avant ne touche pratiquement pas la mer.



Les images en témoignent, c'est bien sûr une belle île, mais j'ai trouvé Hydra plus touristique que Spetses (qui elle est surtout fréquentée par des Grecs) et donc moins authentique. De plus, sa configuration en hauteur donne un sentiment de confinement au visiteur.





Les plages y sont rares et, le plus souvent, les baigneurs doivent descendre dans l'eau par une échelle fixée à une plaque de béton. C'est moyennement agréable, disons...



Les bijoux semblent être une spécialité de l'île car on trouve de très nombreuses bijouteries autour du port, mais la marchandise est en gros la même que celle qu'on trouve dans Plaka, à Athènes.







S'ils ont toujours l'air tristes, les ânes sont sûrement intelligents. J'ai vu les deux ânes ci-dessus faire des manoeuvres pour se tenir ainsi, tête-bêche, et s'éventer mutuellement avec leur queue!

En fin de compte, je suis contente d'avoir visité Hydra depuis Spetses car j'aurais été un peu déçue de faire le voyage depuis Athènes spécialement pour la voir.

Pour terminer, voici la vidéo d'une chanson entraînante de Giannis Kotsiras, que j'aime bien.

07 juillet 2008

Spetses - Encore des photos...


Bouboulina, l'héroïne de l'île, une femme capétan qui a combattu les Turcs au cours de la Guerre d'Indépendance. Son autorité n'a jamais été remise en question par ses hommes.


Je suis de retour à Athènes après avoir passé trois très belles semaines à Spetses. Pouvoir aller se baigner dans l'eau chaude et limpide de la mer tous les jours, c'est génial!

Je pourrais toujours aller sur une des plages des alentours d'Athènes, mais il faut au moins consacrer une heure de tramway pour s'y rendre. Je n'ai pas de temps durant la semaine, et la fin de semaine les plages sont archi-bondées (j'étais pratiquement seule sur ma petite plage à Spetses!), ce qui ne m'attire guère.

Pour me consoler, je suis donc tentée de dire comme une de mes amies crétoise "de toute façon, la vraie mer, il faut aller dans les îles pour la trouver".

Comme c'est l'été et que le beau temps n'incite personne à passer des heures sur Internet, je vais me contenter de mettre des photos en ligne sans trop les commenter, mais si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser dans les commentaires. ;)


La vue depuis le balcon de ma classe de grec


Une maison traditionnelle typique de Spetses (style néoclassique)


La petite église au bord de la route indique qu'il y a eu un accident et que quelqu'un est mort à cet endroit.


Au large de Spetses, un bateau de pêche suivi de centaines d'oiseaux