
Bien sûr, une visite de Berlin ne serait pas complète sans une visite des divers sites qui rappellent la présence du Mur, construit à partir du 13 août 1961 pour rendre la guerre froide concrète et séparer Berlin Est - occupée par l'Union soviétique - de Berlin Ouest - occupée par les trois autres vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale, soit les Anglais, les Américains et les Français - et mettre ainsi fin à l'exode des Allemands de l'Est vers le monde libre de l'Ouest.

Le Mur coupait en deux des rues, des complexes d'habitation et tout le réseau de transport en commun. Des immeubles voisins se sont donc retrouvés l'un à l'Est et l'autre à l'Ouest. D'innombrables tentatives d'évasion ont été effectuées par tous les moyens imaginables : escalade, usage de tunnels, d'un mini sous-marin, d'une montgolfière, saut du haut d'un immeuble qui longeait le Mur, écrasement de véhicules sur le Mur dans l'espoir de le percer, etc. Des parents désespérés ont même catapulté leurs enfants du côté Ouest.

Vue vers l'Ouest, au travers d'une fente, de la piste ultrasurveillée qui se trouvait entre deux murs. Il faut aller au musée et payer pour avoir une vue plongeante! Au centre, on aperçoit un tableau de contrôle électrique de l'éclairage à moitié détruit.
La section de mur ci-dessus a été reconstituée et se trouve près du musée du Mur. Entre deux murs un sentier asphalté permettait aux soldats (douaniers) de faire leur ronde sans laisser de traces, car de chaque côté d'eux, la terre était toujours hersée de frais pour permettre la détection des traces de pas. Les soldats avaient ordre de tirer sur tout ce qui bougeait dans cette zone. Un collectif berlinois a estimé à 1135 le nombre de personnes tuées en tentant de franchir le Mur.
L'évasion, en 1961, de quatre hommes portant un uniforme d'officier supérieur soviétique contrefait est sûrement la plus audacieuse. Ces hommes se procurèrent des bottes en vachette et confectionnèrent des épaulettes et des décorations. Ils franchirent en pleine journée un poste de contrôle dans le quartier de Potsdamer-Platz, passant au milieu des gardes-frontières est-allemands qui les saluèrent... Le 8 mai 1989, Wienfried Freudenberg s'écrasa en tentant de passer à Berlin-Ouest dans un aérostat artisanal, quelques mois avant la chute du Mur. C'était la dernière victime du Mur de la honte.
Célèbre photo de gens qui dansent sur le Mur pour en célébrer la chute, en 1989.
L'ouverture du Mur, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, sur un malentendu, a donné lieu à des scènes de liesse non seulement en Allemagne, mais également dans le monde entier. Un vent de changement semblait balayer le monde. On trouve encore aujourd'hui à Berlin des sections authentiques du Mur. Le reste du Mur a été détruit ou des sections de mur ont été vendues à prix d'or à des collectionneurs et à des musées un peu partout dans le monde.Porte percée dans le mur véritable, le long de la rivière Spree. Mon beau-frère m'a dit que le bord de la rivière à cet endroit est utilisé comme plage en été.
Une partie de la East Side Gallery
La plus longue section de Mur qui subsiste s'étend à Berlin Est sur plus de 1 km et fait office de galerie d'art en plein air. En 1990, des artistes internationaux se sont vus assigner des bouts de mur pour y peindre notamment leur vision de la réunification de l'Allemagne. Malheureusement, aujourd'hui leurs oeuvres sont en piteux état.

