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31 janvier 2008

Funérailles nationales pour l'archevêque d'Athènes



Le cortège funèbre, en route vers le premier cimetière d'Athènes, est passé à deux pas de chez moi, sous les applaudissements de la foule. Pour les orthodoxes grecs, le primat Christodoulos est l'équivalent du pape pour les catholiques.



J'ai entendu quelques fidèles, des hommes, hurler leur peine mais aussi des paroles nationalistes...


L'archevêque d'Athènes et primat de Grèce Christodoulos est décédé lundi matin 28 janvier dans sa résidence de Psychiko, près d'Athènes. Soldat de l'orthodoxie et de l'hellénisme, l'archevêque Christodoulos a succombé à l'âge de 69 ans d'un cancer du foie et de l'intestin. Il était considéré comme très populaire dans son pays.

Je ne connais pas suffisamment la vie de l'archevêque et politique grecque pour juger ses idées, mais je crois comprendre que le lien entre la religion et l'identité nationale est très fort (l'Église et l'État sont liés en Grèce) et qu'il a consacré sa vie à protéger et à renforcer ce lien, notamment en luttant en vain contre la suppression de la mention de la religion sur la carte d'identité de ses concitoyens. Disons que je souligne simplement la mort d'un personnage important en Grèce.

Un point culminant de son travail fut la visite du Pape Jean-Paul II en mai 2001 à Athènes, alors qu'aucun pape n'avait foulé le sol grec depuis la séparation des deux Eglises en 1054. Il a également rencontré le pape Benoît XVI au Vatican en 2006.

De plus, dès le début de son mandat, Mgr Christodoulos avait engagé une ouverture remarquée vers les jeunes. Il s’adressait à eux par une expression empruntée à leur jargon : « Vous me faites kiffer! » Il avait aussi dit : « Je vous accepte tous dans l’Eglise, comme vous êtes, en pantalon, en minijupe, même avec des piercings... » En 1998, il avait affirmé qu’il s’approcherait des jeunes « dans la rue, dans les cafés, dans les salles de billard et dans les endroits qu’ils fréquentent ». Un autre moyen de se rapprocher des jeunes était de leur raconter une blague à chaque rencontre avec eux.

26 octobre 2006

Respect!


Franchement, vous m'impressionnez. J'ai parlé de sujets assez délicats et plutôt arides ces derniers temps (religion et politique) et chaque fois j'ai eu peur de recevoir une bordée d'injures, mais non! Tout le monde s'exprime de manière intelligente et respectueuse.

Quand je vois de quoi ont l'air les blogues de Canoe après le passage des trolls, je me dis que j'ai bien de la chance d'avoir un si bon lectorat. Je vous lève donc mon chapeau (d'ailleurs très joli - j'ai craqué quand je l'ai vu dans la vitrine du Printemps!).

Et pour vous récompenser, demain je vous emmène en Italie. ;)

16 octobre 2006

Billets maudits

Je remets mes billets maudits (sur la religion) en ligne. Après tout, j'ai mis mes gants blancs, je n'ai insulté personne et puis ce n'est que mon opinion que je partage. Paix aux hommes de bonne volonté! ;)

15 octobre 2006

Petites précisions

Figurez-vous qu'avec tout ce que j'ai écrit aujourd'hui, j'ai quand même eu une journée de peinture très productive dans mon appartement. Waouh! Je suis déchaînée! Ça speede, les vapeurs de peinture? ;)

Je voudrais ajouter une chose ou deux pour clore mon chapitre sur la religion.

Qu'on ne se méprenne pas : je respecte les gens d'autres religions. J'ai des amis juifs, catholiques et musulmans, et on n'a pas envie de s'envoyer les missiles nord-coréens qu'on récolte quand on se trompe de code en écrivant un commentaire dans un blogue. ;)

Je respecte aussi les gens pour qui la religion est plus qu'une simple partie de leur identité culturelle. Tout va bien tant qu'ils ne me jugent pas - ou pire! -, qu'ils me respectent si je ne suis pas de leur avis et qu'ils n'essaient pas de me convertir.

À propos, les conversions par amour, malheureusement je ne crois pas que ça marche. Le plus souvent, cela entraîne l'aliénation complète à plus ou moins long terme du conjoint à convertir. Oublier tout ce que l'on est et ce que l'on a été pour avoir le droit de vivre avec quelqu'un qu'on aime? Non merci, pas pour moi, mais je comprends les interrogations profondes, comme celles d'Annie, qu'on peut avoir lorsqu'on est amoureux d'une personne d'une autre religion. Mon identité culturelle me tient trop à coeur pour que je la mette au rancart pour qui que ce soit et je crois qu'il n'y a pas d'amour sans respect et acceptation de l'autre pour ce qu'il est et de ses valeurs. Après tout, j'écris aussi ce blogue pour tenter de la définir un peu, cette identité, mine de rien. ;)

J'ai lu avec plaisir le billet d'Um Zayd sur le Ramadan. Sa description me ramène encore à ce que je pense de l'aspect familial si important des fêtes et rites religieux, de l'attachement, des souvenirs et des émotions qu'elles suscitent et du sentiment d'appartenance qu'on a envie de transmettre à ses enfants. Je comprends bien tout ça et le respecte.

Je termine ici sur une note positive et pleine d'espoir : L'année dernière, j'ai assisité à un Sing Along (un concert auquel tout le monde est invité à participer... on distribue même les paroles des chansons avant le spectacle!) de Noël au Royal Albert Hall, à Londres et juste devant moi, une famille de Sikhs - le mari, la femme et un enfant - participait comme tout le monde et semblait avoir du plaisir à se mêler à la fête. Le partage et l'acceptation de l'Autre prenaient vraiment tout leur sens quand je les regardais aller. C'était génial. Si seulement c'était toujours comme ça!

Religions suck

La nouvelle selon laquelle un livre qui rejette toutes les religions, The God Delusion, se vend comme des petits pains chauds et est en voie de devenir un bestseller au Royaume-Uni me réjouit. Religions suck. Elles n'ont jamais réellement menées qu'à la guerre et à la division, toujours en raison de leur nature dogmatique et exclusive. Dans l'idéal, je souhaiterais donc voir la disparition des religions.

Pourtant, j'accepte de me voir comme une catholique pour des raisons culturelles et familiales. C'est la religion de mes parents et de mes grands-parents. Je suis attachée à nos fêtes religieuses parce que ce sont toujours des fêtes familiales.

Chaque année, ma grand-mère faisait sa neuvaine à Sainte-Anne. Pourquoi Sainte-Anne? Parce que c'est une des rares (sinon la seule) saintes qui a été grand-mère, et que la mienne avait adoré sa grand-mère. Voilà. La sentimentalité résume souvent l'attachement qu'on peut avoir pour sa religion et celle de ses ancêtres. À ce stade-ci, aucun risque de devenir kamikaze...

Je ne me convertirais à aucune autre religion, simplement parce que je n'ai nul besoin de me soumettre à plus d'exigences que je n'accepte de ma religion d'origine. C'est-à-dire peu. Les concepts de charité, de pardon et de réciprocité (Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse) que j'ai tirés du catholicisme me conviennent tout à fait et me suffisent comme religion. Ces notions relèvent en fait de la morale et du bon sens, et on peut devenir une bonne personne en suivant ces règles toutes simples (mais pas si faciles à appliquer en tout temps!). Jusque-là, pas de danger de déclencher une guerre pour une telle religion... qui n'en est pas une!

J'aime les églises et les cathédrales parce qu'elles sont belles et calmes. Je vais m'y asseoir de temps à autre pour me retrouver, dans l'odeur d'encens, et j'allume un cierge en ayant une pensée pour mes grands-parents décédés. Je pourrais trouver une mosquée ou une synagogue tout aussi belles et tranquilles. Encore là, avec cet esthétisme, on ne risque pas de développer une fixation sur les impies...

La vue d'un hidjab, d'une kippa, d'un turban sikh ou d'une croix ne me heurte pas. Ces signes religieux ne semblent pas rattachés à de l'extrémisme. Ils peuvent tout aussi bien traduire une appartenance culturelle qu'un attachement sentimental à une religion. Ça ne me semble pas dangereux du tout.

Par ailleurs, une femme peut être heureuse de se vêtir modestement ou de se montrer sexy. C'est selon. Personnellement, je ne crois pas que la tyrannie esthétique masculine me fera choisir des talons aiguilles plutôt que des sensible shoes. On n'en est plus à ce féminisme du rejet des jeux de la séduction, je pense, et passé 20 ans, je crois que les femmes sont conscientes que ce qu'elles portent véhicule un message et leur accole une certaine image qu'elles sont libres de choisir.

Le véritable danger de la religion vient de la bigoterie et de l'autosatisfaction de ceux qui prennent leur religion, qu'elle soit chrétienne, juive, musulmane ou autre, pour la seule vérité. Ça, c'est de la maladie mentale qui mène à la violence. Ça tue le cerveau et toute tolérance, et la vie humaine ne devient plus qu'une longue série d'actions-réactions irrationnelles.

On en voit tous les jours dans les journaux, de ces actions-réactions. Attentats, kamikazes ou non, crimes d'«honneur» et femmes défigurées à l'acide ou assassinées, massacres organisés contre des gens pas assez religieux au goût du jour, toute l'horreur du monde peut être contenue dans le seul mot religion si l'on n'y prend garde. La religion peut facilement devenir une arme de destruction massive entre les mains d'abrutis.

Quant au hiqab, ce long voile que la femme porte et qui ne lui laisse qu'une fente comme horizon, il me semble tout à fait aberrant. C'est d'abord le symbole d'un extrémisme dangereux et d'un rejet de la communication dans sa forme la plus naturelle et humaine : l'expression faciale. C'est aussi le reflet d'une volonté de s'isoler du reste de la société et une forme de ségrégationnisme.

On peut aussi se demander si la femme au hiqab est libre de se vêtir ainsi ou si elle est soumise à la loi des hommes (le Coran ne prescrit nullement ce vêtement). Si elle y est forcée, on doit le condamner vigoureusement, comme tout pratique allant à l'encontre des droits de la personne.

Par contre, j'ai lu très souvent que les mères des femmes qui choisissent de le porter avaient adopté la mode vestimentaire occidentale et que la fille réagissait en choisissant une mode vestimentaire à l'extrême opposé. Des filles décident bien de s'habiller en gothique, en punk ou en lolita pour défier la mère? Mais voilà encore un comportement action-réaction douteux et la manifestation d'une rébellion plutôt adolescente. À chacune ses névroses...

Enfin, comme dans Imagine de Lennon, je souhaiterais voir un monde qui vit dans la paix, et cette paix me semble plus facilement réalisable sans religion. Un monde sans religion, puisque l'entente entre les religions semble si difficile, est-ce possible? You might say I'm a dreamer, mais au vu des ventes impressionnantes de The God Delusion, I'm not the only one...