20 janvier 2007

Innsbruck, Autriche

Une rue d'Innsbruck, avec son tramway et le massif de la Nordkette, à l'arrière-plan

La montagne, c'est mon coup de coeur de cette année, et une visite d'Innsbruck m'a beaucoup aidée à déterminer dans quel genre de ville j'aimerais le plus vivre en Europe : une belle ville de charme qui réunit harmonieusement culture et nature. À première vue, Innsbruck semble offrir cette qualité de vie malgré sa petitesse (elle compte environ 130 000 habitants), ce qui la rend très attrayante à mes yeux.

Au bout de la rue, le fameux Petit Toit d'or, qui date de 1500 et dont la toiture est constituée de 2657 bardeaux de cuivre dorés à l'or fin. Cette maison, la plus photographiée d'Autriche, a été commandée par l'empereur Maximilien I.

À Innsbruck, on trouve une université fréquentée par 30 000 étudiants, sept musées d'une importance suprarégionale, la grande nature à 30 minutes du centre-ville, une situation géographique très intéressante pour les voyages (Innsbruck se trouve à 50 km de l'Allemagne et à 40 km de l'Italie et possède une grande gare et un aéroport), des installations sportives de haut niveau grâce aux Jeux olympiques, des étés chauds et des hivers froids, une belle rivière, l'Inn, qui traverse la ville - et un coût de la vie beaucoup plus bas qu'à Paris. Et ce qui ne gâche rien, les gens ont l'air aimables et détendus et les hommes sont grands et plutôt beaux. ;)

Innsbruck est très colorée et son architecture exprime la bonne humeur et même un certain humour. Tons pastel, volets fleuris...

beaucoup d'ornements baroques, comme ci-dessous...


et des sculptures de végétaux et de nombreux animaux, comme sur la façade ci-dessous (paon, hibou, élan, singe, ours...), nous rappellent l'importance de la nature toute proche.

Par ailleurs, je ne sais pas si j'ai été chanceuse dans mon choix de restaurant, mais j'ai eu mon meilleur repas depuis très longtemps au restaurant Fischerhaus, situé dans une impasse, à l'ombre de l'imposante cathédrale St-Jakob. J'ai mangé une excellente knödelsuppe, un consommé dans lequel flotte (!) une sorte de galette frite à base de fromage. Ça a l'air bizarre et pas nécessairement invitant comme ça mais c'est très bon.

Ensuite, j'ai dégusté un succulent steak - pas vraiment typique ni traditionnel - mais tendre et cuit à la perfection, servi avec une sauce aux prunes et des petits légumes al dente, que j'ai accompagné d'une bière locale bien fraîche. Un vrai délice! Un strudel aux pommes tout à fait couleur locale est venu couronner mon expérience gustative. Un tel repas m'aurait facilement coûté 30 % de plus à Paris. Encore un bon point pour Innsbruck!
Arc de triomphe

Comme je vous le disais, la population locale est sympathique et même joviale. Alors que je prenais des photos, le garçon ci-dessus, en vadrouille avec ses copains (qui l'attendent à l'arrière-plan), a joyeusement insisté pour faire partie de ma photo et est reparti tout content après le clic. Ça change drôlement de la racaille parisienne...

De plus, pour éviter le flou dans les photos de nuit, je dois appuyer mon appareil-photo sur toutes sortes de choses trouvées au hasard, comme une poubelle, une clôture ou la selle d'une moto garée, ce qui associe nécessairement ces photos à une situation un peu compliquée. Un couple d'un certain âge qui passait par là m'a regardée faire puis demandé d'un air amusé (du moins, c'est ce que j'ai deviné!) si ma photo était jolie (photo ci-dessous, prise à l'aide d'une poubelle). J'ai montré ma photo et le couple est reparti, un sourire approbateur sur les lèvres. C'est curieux, mais j'ai trouvé que ce comportement pourrait être québécois!

La bicyclette semble être un moyen de transport populaire à Innsbruck, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus.
Je retournerais bien à Innsbruck en été, juste pour confirmer mes premières impressions sur la ville et faire une randonnée en montagne...

17 janvier 2007

Ortisei, Italie

Le village pittoresque d'Ortisei

Pendant mon voyage de ski, j'ai habité à Ortisei, un très joli village de montagne italien. Pourtant, on ne se sent pas du tout en Italie là-bas. L'architecture est plutôt autrichienne (nous sommes à 100 km de la frontière autrichienne) et l'on entend surtout parler allemand. Les panneaux de signalisation sont bilingues, avec prédominance de l'allemand. Curieux, non?


Il faut dire qu'avant d'être annexé à l'Italie avec toute la région du Südtirol à la fin de la Première Guerre mondiale, le village d'Ortisei faisait partie de l'empire austro-hongrois, si bien que l'allemand y est encore aujourd'hui la langue la plus parlée. C'est la langue des racines, devant l'italien, ce qui agace plutôt les visiteurs italiens. Toutefois, je comprends l'attachement qu'ont les gens à la langue de leurs ancêtres et je crois que nous serions tout autant d'irréductibles francophones, même 100 ans après une hypothétique annexion du Québec par les États-Unis!

Deux pains de sucre artificiels (des fontaines gelées) dans la rivière Derjon, qui traverse le village.

Vue de la rue principale, qui donne sur la place de la chapelle St-Antoine. Même à la mi-janvier, le village garde encore ses décorations de Noël, mais qui s'en plaindrait? Ortisei est un vrai petit village de conte de fée! Les gens qu'on y croise sont pourtant bien réels, très aimables, calmes et souriants. Un monsieur assez âgé avec un beau chapeau de fourrure m'a aimablement laissée prendre ma photo avant de poursuivre sa route avec un sourire.


Une autre vue de la rue principale. Tout est beau, propre et parfaitement entretenu. Il faut dire que la population d'Ortisei comprend de nombreux artistes-sculpteurs sur bois (j'aurais adoré m'y acheter une crèche, malheureusement hors de prix pour moi), ce qui explique peut-être son goût pour les belles choses. Mais on peut également se douter que l'amour germanique pour l'ordre est inscrit dans les gènes de ces faux Italiens. ;)


Le Cavallino Bianco, un très bel hôtel, tout en rose avec sa dentelle de bois blanche. Des gens battent le pavé en bottes de ski avec leurs skis à l'épaule. On les entend arriver de loin...

Une autre vue de ce joli complexe hôtelier.


Ci-dessus, l'église paroissiale d'Ortisei, de style baroque, avec sa tour à bulbe. Une sculpture de glace fond au soleil, à droite.

Ci-dessus, vue de l'intérieur de l'église paroissiale d'Ortisei, 20 minutes avant le début de la messe dominicale, dite en allemand. Je suis repassée devant l'église après la messe et j'ai été surprise de voir vraiment beaucoup de monde en sortir et s'attarder sur le parvis pour placoter, comme dans l'ancien temps.

Ci-dessus : Quelle curieuse architecture, à la fois chalet suisse et pagode!

Le Cafe Corso, avec son éclairage de Noël. J'y ai dégusté un excellent gâteau Sacher, un classique de la cuisine autrichienne.

La chapelle St-Antoine, sur la place la plus photographiée d'Ortisei. La chapelle date de 1673 et possède comme l'église paroissiale une tour coiffée d'un bulbe, de style germanique. On les voit toutes les deux sur la photo ci-dessous.



Demain : escapade à Innsbruck

15 janvier 2007

Val Gardena, Italie

Somptueux paysage de montagne, vu à 2500 m d'altitude, sur le mont Seceda

Depuis la gare de Paris-Bercy, j'ai fini par arriver à Vérone au bout d'un voyage de 11 heures en train de nuit (j'en reparlerai!) pour prendre un autre train qui m'a emmenée à Bolzano en 90 minutes, d'où il me restait encore une quarantaine de minutes d'autobus à faire pour arriver à destination : Ortisei, dans le Val Gardena. Ouf! Le voyage a été épuisant, mais ça valait le coup.

Non, malgré les apparences je ne viens pas de prendre possession d'un nouveau territoire au nom de l'Europe à l'issue d'une périlleuse expédition...

Le domaine de Val Gardena, dans le Tyrol italien, déroule ses pistes de ski sur plus de 1200 kilomètres, réparties sur plusieurs monts reliés les uns aux autres par des télésièges et des téléphériques. Étant donné l'hiver tropical qu'on a cette année dans l'hémisphère Nord, j'étais un peu inquiète de trouver plus d'herbe que de neige dans les montagnes.


C'était heureusement sans compter sur les canons à neige, sans lesquels on ne pourrait pas skier cet hiver, même en haute montagne! Toutefois, s'il ne neige pas encore d'ici une dizaine de jours, la situation sera critique car il n'y aura plus assez d'eau pour faire de la neige...


On voit bien que la neige est rarissime dans la vallée. Il a toujours fait plus de zéro degré durant mon séjour et j'ai même vu un moucheron voler. Incroyable pour un mois de janvier à une telle altitude!


Autre fait incroyable : je n'avais pas skié depuis 20 ans et je me suis trouvé bien meilleure skieuse que par le passé! S'ils ont une allure différente et sont plus courts que ceux que je chaussais dans mon enfance, les skis ont-ils été techniquement améliorés au point de faire de moi une championne? Hmm... disons que je m'accorde quand même le mérite de ne même pas avoir failli tomber en dévalant des pentes dans lesquelles je ne me serais pas aventurée il y a 20 ans. ;)


J'ai fêté mes exploits en mangeant des frites (comme quand j'étais petite) et en buvant du vin chaud dehors, assise à une table à pique-nique d'un des nombreux refuges de montagne. On peut aussi lézarder dans un transat et se faire dorer le visage au soleil en sirotant la grappa. La dolce vita, que je vous dis!

La pente qui commence sur la photo se termine 10 kilomètres plus bas. Les Québécois n'ont certes pas l'habitude des pistes de ski alpin aussi longues, car nos montagnes sont beaucoup plus vieilles et usées que les Alpes.

Un court arrêt pour admirer le paysage...

Vue sur la vallée depuis le téléphérique...

Une charmante petite chapelle de montagne...

Je suis repartie enchantée de Val Gardena en me promettant de faire un autre voyage de ski l'année prochaine, peut-être du côté de l'Autriche. En fait, c'est très facile de louer un équipement de ski et le prix du billet de ski journalier est très raisonnable, compte tenu des sommes colossales que l'entretien d'un domaine skiable tel que celui-ci doit coûter et du plaisir qu'on retire à passer la journée dehors à faire du sport et à se pâmer d'admiration devant le paysage.

Demain, je vais vous parler du village d'Ortisei...

09 janvier 2007

Édimbourg et la chapelle Rosslyn

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi l'Écosse évoque un pays de légendes et de héros, de William Wallace (Braveheart) à Marie, reine d'Écosse, en passant par les chevaliers en quête du Graal et le monstre du Loch Ness. Normal pour un (ancien) pays qui le premier a fait figurer la licorne dans ses armoiries!


L'intérieur de la chapelle Rosslyn, fondée par William Sinclair au XVe siècle. Cette famille écossaise d'origine normande a joué un rôle très important dans l'histoire de l'Écosse.

Lors de ma visite à Édimbourg, j'en ai profité pour visiter la chapelle Rosslyn, située à 15 km de la ville et rendue célèbre par le Da Vinci Code de Dan Brown. Je n'avais pas lu le livre ni vu le film, mais j'avais entendu dire que c'était la plus belle chapelle d'Écosse, alors j'ai bravé la foule de codaphiles. Je peux vous dire que sa réputation n'est pas surfaite. Elle est splendide et très intéressante!

Ci-dessus, à la base d'un pilier, une sculpture d'un ange qui tient un bouclier aux armoiries de la famille Sinclair. On remarque la croix engrêlée (dentelée), qui fait directement allusion au Saint Graal. La chapelle est également truffée de symboles importants pour les francs-maçons. D'ailleurs, la première loge franc-maçonnique a été fondée à Édimbourg.

Frise sculptée au plafond de la chapelle

Une partie du pilier de l'Apprenti
Selon la légende, un maître maçon se sentant incapable de terminer de sculpter une colonne de la chapelle est parti étudier quelques mois en Italie afin de parfaire ses compétences. À son retour de voyage, il ne put que constater que son apprenti avait terminé le travail de façon magistrale et que l'élève avait dépassé le maître. Fou de jalousie, il a tué l'apprenti et fut par la suite condamné à mort. Pour punir pour l'éternité le maître jaloux, des maçons ont sculpté son visage dans un coin supérieur de la chapelle de manière à lui donner une vue imprenable sur la colonne parfaite exécutée par son élève...
Ci-dessus, voici des sculptures susceptibles d'alimenter les conversations dans les chaumières... En effet, bien que la chapelle ait été construite entre 1440 et 1486, cette fenêtre est décorée de plantes (dont des épis de maïs!) qui n'existaient qu'en Amérique, pourtant officiellement découverte par Christophe Colomb en 1492! Pour expliquer ce fait, des chercheurs sont convaincus que Henry Sinclair, le grand-père de William, s'est rendu en Amérique - et notamment dans l'actuelle Nouvelle-Écosse - près de 100 ans avant Colomb. Aujourd'hui, on a même érigé un monument à sa mémoire en Nouvelle-Écosse.

Ci-dessus, Arthur's Seat, colline et ancien volcan qui surplombe Édimbourg, vu du campus de l'Université d'Édimbourg.

Quant à Édimbourg, c'est sans doute la plus belle ville que j'ai pu visiter au Royaume-Uni. Son architecture gothique, bien différente de celle qu'on peut trouver dans le reste de l'Europe, et ses nombreuses dénivellations en font une ville originale au caractère dramatique.
Je n'ai pas vu Édimbourg sous la pluie, malheureusement. Il y faisait un temps de canicule... c'est à dire 25 degrés! Un chauffeur d'autobus avait l'air tout à fait dégoutté par tant de soleil. Je l'ai vu montrer le soleil du doigt en lançant "I don't like that! It's too hot!".

D'ailleurs, les Écossais ont un accent charmant qu'il n'est pas évident de comprendre tout de suite. Ils roulent les r et tout ce qui se termine par -urgh se prononce rreuh. On ne dit donc pas E-din-berg, mais quelque chose comme E-din-b'-rreuh.

Je n'ai pas trouvé le nom de ce château, ci-dessus.

Bien sûr, on trouve toujours un joueur de cornemuse dans le quartier historique (Square Mile), pour le plaisir des touristes.
L'histoire médiévale d'Édimbourg est également fascinante. Des guides touristiques s'empressent de vous décrire avec délice et moults détails les charmes de la vie citadine au temps de la Grande peste et des égouts à ciel ouvert. Les maisons étaient construites tout en hauteur, ce qui rendait les promenades périlleuses du point de vue sanitaire, car comment jetait-on ses déchets - y compris les déjections humaines - au Moyen-Âge? À la française, c'est-à-dire qu'avant de jeter leur ragoût odorant par la fenêtre, les Écossais avaient tout de même le chic de lancer un cri d'avertissement en français : Gardiloo! Façon approximative de prononcer Garde à l'eau (euphémisme)... qui tombe. Plof!


Un exemple d'architecture urbaine à deux niveaux. Des maisons sont carrément construites par-dessus d'autres maisons!

Blogue à la carte

Comme je n'ai le temps que pour écrire un seul billet avant de partir faire du ski en Italie (s'il y a de la neige!) et que je vais vous abandonner pour 5 jours, j'ai eu l'idée de vous faire plaisir en vous laissant décider du sujet du prochain billet.

Qui sait, mon blogue deviendra peut-être le premier blogue démocratique avec billets à la carte? ;)

Allez-y, votez pour le sujet que vous préférez, d'accord?

a) Édimbourg et la chapelle Rosslyn

b) Palerme, Monreale et Cefalù

c) Rome

d) Milan

07 janvier 2007

Résolutions pour 2007? Pas besoin!

Beaucoup de choses vont changer pour moi en 2007, et ce, sans même que j'aie besoin de prendre la moindre petite résolution!

D'abord, je viens de me séparer de mon mari et vais divorcer. J'aurai bien sûr la garde exclusive de Pitounette et de Kako. ;)

Ensuite, d'ici quelques mois je vais quitter Paris et même la France. Pour aller où? Je ne sais pas encore, mais mon aventure européenne risque bien de se poursuivre pour encore au moins un an. Une année de liberté complète avant de rentrer au Canada devrait me faire le plus grand bien!

Bon, disons que la seule résolution que je prends, c'est de ne m'entourer que de personnes avec lesquelles je suis bien et pour lesquelles je compte vraiment. Mieux choisir ses relations, ça doit bien s'apprendre, non? Je suppose qu'il faut d'abord se dire qu'on le mérite... Alors oui, je le mérite.

Et vous, prenez-vous des résolutions ou avez-vous de grands projets pour l'année qui commence?

06 janvier 2007

La Fête des rois

J'ai acheté une galette individuelle, ici accompagnée d'un petit verre de Muscat, en croyant que je serais nécessairement couronnée reine. Mais non, il n'y avait ni fève ni figurine dans ma galette! C'est pô juste!

Pas besoin de se demander pourquoi tant de gens faisaient la queue dans les boulangeries dès ce matin : c'est la Fête des rois (ou l'épiphanie) et tout le monde veut sa galette!
Cette fête qu'on n'a jamais célébrée dans ma famille au Canada (je pense qu'elle est tout à fait démodée et disparue chez nous) fait encore courir les foules en France. Selon la tradition, il s'agit de se partager une galette de pâte feuilletée fourrée à la frangipane dans laquelle la cuisinière aura ajouté une fève (ici, on met plutôt une petite figurine de céramique). En passant, les gens qui collectionnent ces figurines s'appellent des favophiles.
La personne qui croque dans un objet dur en mangeant sa galette perd peut-être un plombage mais a tout de même l'avantage d'être couronnée roi ou reine et de profiter sans vergogne de la serviabilité de ses sujets pour une journée. Wikipédia nous explique que cette coutume de la royauté d'un jour nous vient des Romains, qui organisaient de grandes réjouissances, célébrées en l'honneur du dieu Saturne, pendant lesquelles les esclaves jouissaient d'une apparente liberté et où tout était permis. La version chrétienne de cette fête païenne, l'Épiphanie, célèbre la présentation de Jésus aux trois Rois mages.
Finalement, on peut remarquer que l'expression «se partager la galette», dérive de cette tradition.

05 janvier 2007

Un p'tit tour de satellite?

Mon immeuble (Maison, sur la photo) vu par satellite. Tiens! Le toit semble être en tôle un peu rouillée... La photo date d'il y a au moins deux ans, car l'arbre qu'on voit en bas à gauche, un magnifique saule pleureur, a malheureusement été abattu par la ville après la canicule de 2003.

Vous êtes-vous déjà amusés avec Google Earth? C'est un petit logiciel qu'on peut télécharger gratuitement qui permet de survoler la terre en images. Avec une bonne connection Internet (il faut au moins avoir l'ADSL ou le câble), on peut survoler la planète et décider d'atterrir disons... sur le toit de sa maison!

Une série d'images prises par satellites défile pour donner une impression de continuité (pas encore parfaite, cependant), comme si l'on regardait par le hublot d'un engin spatial. Il s'agit de pointer vers la latitude et la longitude (un clic de souris et c'est noté) du lieu visé et on plonge!
La résolution de l'image nous permet de descendre à environ 114 m du sol. Pas si mal, mais bon... À quand la précision des satellites espions qui permettent de voir une balle de golf sur un terrain?

03 janvier 2007

Abri anti-atomique


Plaque qui indique l'entrée de l'abri anti-atomique

Quoi de plus réjouissant par une humide et glaciale journée à Berlin que d'aller voir une relique de la Guerre Froide : un abri anti-atomique! La visite guidée de cet abri, toujours fonctionnel, est comprise avec celle du musée de l'histoire de Berlin, que je recommande à tout visiteur de cette ville.

On se croirait dans Alien...

Le guide explique qu'en cas d'alerte, l'accès à l'abri est accordé à 3346 personnes selon le principe du premier arrivé, premier servi. Pour entrer dans l'abri, il faut descendre un escalier métallique étroit (bonjour les victimes piétinées dans la panique!) avant d'arriver à une petite salle munie d'une (seule) douche, qu'il faut utiliser si la contamination a déjà eu lieu. Puis, on franchit un sas qui se referme hermétiquement pour protéger les gens des radiations mortelles.

Vue sur une pompe, qui recycle les liquides (on ne précise pas lesquels...).

On remarque tout de suite l'éclairage très faible et déprimant - bleu et vert, tout pour rehausser le teint de condamnés à mort! Tout est conçu pour économiser l'énergie, produite par une génératrice bruyante. L'air qu'on respire est entièrement purifié et recyclé. En fait, ça sent le garage.


En cas d'attaque nucléaire, les heureux survivants peuvent dormir dans des couchettes de toile superposées. Les draps sont inutiles ici car il fait 30 degrés en permanence dans l'abri. On sert des aliments en conserve, froids, à tous les repas. Tout personnel policier est également inutile, car les énergumènes qui auraient envie de causer des problèmes se raviseraient vite, la langue à terre, puisqu'un technicien n'aurait qu'à réduire radicalement le taux d'oxygène dans l'abri pour leur adoucir les moeurs. Le calme reviendrait vite, c'est garanti.


Finalement, lorsque le guide mentionne que tout l'équipement de survie est conçu pour ne fonctionner que pendant environ deux semaines, je lance «Ben alors, il ne sert à rien l'abri!». Il sourit. «Ce n'était qu'un instrument de propagande, madame».

En fait, l'abri, tout impressionnant qu'il est, ne peut accorder qu'un sursis bien misérable à des condamnés à mort, car à la suite d'une explosion nucléaire, la contamination létale persisterait pendant des mois, voire des années, et tuerait de toute façon assez rapidement mais dans d'atroces souffrances les gens forcés à sortir de l'abri... C'est bon à savoir.

01 janvier 2007

Journée de paresse

Quoi de mieux à faire un lendemain de veille que de roupiller tranquillement tout l'après-midi! Je n'ai réussi à réveiller Pitounette que pendant 2 secondes, le temps de prendre une photo. Elle s'est rendormie tout de suite, sous l'oeil bienveillant de Kako, qui n'en menait pas large non plus...

ZzzZZZzz...

Mmh... quoi? Keskya?

Raahh... PffzZzzZZzz...

3, 2, 1...


Bonne et heureuse année 2007 à tous! :)
Il y a une tradition dans le 19e arrondissement de Paris qui consiste à ouvrir les fenêtres à minuit, à taper sur une casserole et à crier bonne année à tout le monde. On entend la clameur de loin et c'est super sympathique. :)
Faites-vous donc plaisir en écoutant une chanson de circonstance de Madame Bolduc, une chanteuse québécoise des années 30. (Cliquez ici puis cliquez sur la flèche.)