17 avril 2008

Problème d'ordinateur

J'écris depuis un café Internet puisque mon ordinateur m'a laissée tomber hier. Heureusement c'est un Dell et il sera pris en charge même ici. Le technicien viendra chez moi! Je devrais pouvoir le récupérer en fin de semaine. A plus tard!

15 avril 2008

Perfection



J'ai toujours était perfectionniste, à un point tel que plusieurs de mes projets s'en sont trouvés paralysés. Comme maintenant. Je n'écris plus tellement de billets parce que je cherche la meilleure façon de décrire le plaisir immense et la joie parfaite qu'on éprouve à vivre en Grèce et je ne la trouve pas.

Pourtant, je suis peut-être au meilleur endroit pour tenter de guérir de ce perfectionnisme, car la perfection de la vie qu'on trouve ici est humaine, conciliante, chaleureuse et pardonne beaucoup de travers. Après tout, les dieux grecs eux-mêmes faisaient de grosses bêtises!

Finalement, c'est pourquoi rien n'est parfait mais tout est parfait en Grèce. Je vais y réfléchir encore un peu. Ce perfectionnisme fatigant disparaîtra peut-être en quelques tours de komboloï? C'est ce que je me souhaite en tout cas.

11 avril 2008

Détournement d'un symbole



Voilà ce qu'est tristement devenue la torche olympique. Cette caricature est publiée aujourd'hui dans le Kathimerini d'Athènes.

Je rappelle ici une partie du discours prononcé par Jacques Rogge, président du CIO, le 24 mars 2008, jour de l'allumage de la flamme olympique à Olympie.

It all began here in Olympia,
the place where the ancient Olympic Games
were celebrated. It is a place that has inspired
and still inspires. It is the place that has also
been at the origin of the Olympic Truce:
the Ekecheiria, the sacred truce
that was proclaimed and announced
by the citizens of Elis who traveled
throughout Greece to pass on the message.

Today we are sending out thousands
of modern messengers over the five continents
to spread the message of Ekecheiria.
This message will be heard and understood
in all corners of the world wherever the torch passes by.
I express here the hope that the symbol of the torch
will be recognized by everybody
and that the right circumstances can be created,
wherever the torch travels,for it to resonate.
The Olympic Torch Relay and the Olympic Games
must take place in a peaceful environment.

Hum...

06 avril 2008

Clepsydre


L'un des nombreux chats de l'Acropole faisant la sieste sur le mur de la rue Klepsydras

En faisant une promenade autour de l'Acropole, le nom d'une rue a attiré mon attention et c'est ainsi que j'ai découvert le premier centre "Météo-Média" de l'Antiquité. Une source appelée Clepsydre (mot qui veut dire littéralement "voleur d'eau" et qui, une fois décomposé, contient les racines de mots français tels que cleptomane et hydratant) jaillissait du rocher de l'Acropole, était canalisée et s'écoulait dans la rue du même nom (photo ci-dessous). Elle alimentait une horloge, elle même appelée clepsydre, dont le mécanisme était actionné par l'eau.



Cette clepsydre était l'un des nombreux instruments météorologiques de la Tour des vents, construite par l'ingénieur macédonien Andronicos au 1er siècle avant J.C. et située dans l'Agora romaine d'Athènes. La Tour des vents était surmontée de la première girouette du monde, en forme de triton, qui pointait, selon la direction du vent, vers l'une des huit faces du monument, sur lesquelles sont sculptés les personnages représentant les vents dominants d'Athènes, soit Borée, Cécias, Apéliote, Euros, Notos, Lips, Zéphyr et Sciron.

Les faces de la Tour des vents étaient également dotées de cadrans solaires situés juste en dessous des reliefs sculptés. On peut comprendre que la clepsydre permettait de connaître l'heure pendant la nuit ou les jours nuageux.

Aujourd'hui, la Tour des vents, dépouillée de ses instruments et de ses canalisations quand elle a été réaffectée en clocher d'église, à l'époque byzantine, ne sert plus qu'à agrémenter le paysage. L'église a par la suite été détruite et la tour s'est enfoncée dans le sol avec le temps. On ne l'a redécouverte qu'au XIXe siècle.


La Tour des vents, avec son réservoir d'eau autrefois alimenté par la source Clepsydre

À chacune de mes promenades, le nom d'une rue me raconte une histoire et c'est là l'un des nombreux charmes d'Athènes.

03 avril 2008

La délinquance en Grèce?

Hmm... Je ne sais par où commencer ce billet, car pour tout dire la délinquance, comme on l'entend en France, est presque inexistante en Grèce. C'est énorme, hein? Je n'ai pas de statistiques pour le prouver, mais plein de petits détails observés au quotidien l'affirment haut et fort.

Les boîtes aux lettres n'existent pas dans les immeubles. Le facteur fait des piles de lettres, tous destinataires confondus, et on se sert. Si le vol de courrier était un problème, ça se saurait!

Des voitures passent des semaines et des mois sous une bâche (anti-crottes d'oiseaux?) dans la rue ou sans protection du tout et y restent avec tous leurs morceaux.

Un handicapé de mon quartier laisse son fauteuil roulant motorisé dehors, sur le trottoir. Si on était à Paris, des "djeunez" se sauveraient avec, le démoliraient et/ou le jetteraient dans le canal Saint-Martin.

Les tables et les chaises des tavernes ne sont pas enchaînées et, dans la plupart des cas, on les laisse dehors la nuit. Je vous rappelle qu'Athènes est une ville de plus de 3,5 millions d'habitants. La moitié des Grecs y habitent! Incroyable.

Il y a très peu de quartiers "chauds", sauf Omonia, car c'est le quartier des putes et des junkies, et l'ambiance quelque peu électrique d'Exarchia peut impressionner les passants, car c'est l'antre des anarchistes, mais quand on vaque à ses propres affaires et qu'on ne représente pas l'autorité on n'a rien à craindre.

À Athènes, je peux rentrer seule à pied au beau milieu de la nuit sans avoir peur. Les rues sont rarement désertes de toute façon. Quelle différence avec Paris, où je ne me sentais pas en sécurité quand je rentrais chez moi après 23h! (à cette heure pas si avancée, il y a deux mois, trois copines se sont fait courser par un taré armé d'une barre de fer, à deux pas de mon ancien appartement).

Évidemment, je ne dis pas qu'il n'y a pas de criminels - j'ai failli être victime d'un pick-pocket il y a quelques semaines - je veux juste attirer l'attention sur le fait qu'on ne vit pas du tout dans un climat de paranoïa ici.

Autres constatations en lisant tous les jours le eKathimerini (le Quotidien en ligne) en version anglaise : les crimes violents sont généralement commis par des étrangers : Albanais, Géorgiens, Pakistanais, etc., et parfois par des maris grecs cocufiés!

Les Grecs qui adoptent des comportements criminels choisissent le plus souvent la criminalité "douce" et invisible, comme la corruption, et sont souvent roublards en affaires. Sinon, on peut aussi remarquer que le foot, comme partout ailleurs, peut susciter le hooliganisme chez les abrutis et que les manifestations politiques ont tendance à être rock'n roll par ici.

Pour ceux qui lisent l'anglais, vous trouverez les faits divers du jour, y compris l'arrestation de chercheurs de "trésors,  ici.