21 juillet 2007

Nouvelles... bonnes nouvelles!

Enfin, c'est fini! Je signe le contrat de vente de l'appartement lundi matin.

À part ça, pour ceux que mes péripéties intéressent, mon Anglais s'est défilé à l'Anglaise et n'a jamais mis les pieds à Paris, tout effrayé qu'il était, le pauvre, à l'idée de me rencontrer. Mais tout va bien : une semaine plus tard je rencontrais - en personne, sans l'aide d'Internet mais par l'entremise d'une amie - celui qui est maintenant mon chum depuis deux semaines. Il est beau, très gentil et généreux, et ça semble bien parti. Que demander de plus? Une connexion Internet dans mon nouvel appart'! À bientôt...

05 juillet 2007

Problèmes...

Désolée d'être aussi absente de mon blogue, mais j'ai des problèmes avec la vente de mon appartement. Il y a un conflit entre les deux notaires et ça retarde tout. De plus, l'acheteuse commence à se montrer difficile et vaguement menaçante. Bref, ça me bouffe mon énergie. À plus tard.

24 juin 2007

Bonne fête, Québec!

Bonne Saint-Jean-Baptiste, les Québécois!

Deux fenêtres de mon petit chez-moi parisien... avec un drapeau fleur-de-lysé, pour l'occasion

Cette semaine, je serai prête à mettre les photos de mon nouvel appartement en ligne. À bientôt! :)

12 juin 2007

Les Anglais et la monarchie

Queen Mum, la reine mère...


La relation qui existe entre les Britanniques - et spécialement les Anglais - et la reine est vraiment étrange et intéressante. Je ne suis pas du tout ferrée en la matière, mais j'ai remarqué que la monarchie laissait très rarement les Britanniques indifférents.

Certains, comme mon ami Adrian, se fâchent presque dès que la famille royale est évoquée dans une conversation alors que d'autres, tels que Warren (mon sosie de Tony Blair en plus beau ;), se disent carrément royalistes. Warren se sent même comme obligé d'essayer de remettre en question sa fascination pour cette institution britannique un peu obsolète en me disant : "Au fond, pourquoi s'intéresser à eux? Ce sont des gens riches comme les autres gens riches. Des gens normaux... Mais vois-tu, justement, ces gens ne sont pas normaux. Ils n'ont pas été élevés pour être normaux et ils portent tout le poids de centaines d'années de traditions sur leurs épaules. D'une certaine façon, on se tourne vers la reine quand tout va mal, comme si elle avait le pouvoir de rassembler les Anglais pour qu'ensemble nous puissions passer au travers des moments difficiles. La guerre, par exemple... C'est un peu un symbole maternel."

Il aime me raconter des anecdotes qui lui viennent d'un de ses amis, qui a travaillé sur le yacht Britannia comme steward. J'admets que mon côté potineuse se régale avec lui. Un exemple? Un jour, en servant la reine mère, l'une des anses d'une soupière s'est brisée et l'auguste mère de Sa Majesté Élizabeth II s'est retrouvée éclaboussée par de la soupe chaude. Le pauvre garçon, complètement mortifié, s'est bien sûr confondu en excuses et, croyant sa carrière terminée, alla s'enfermer dans sa cabine pour refuser d'en sortir. Il a fallu qu'on lui dise que Queen Mum voulait lui parler pour qu'il se résigne à sortir, l'air grave, stoïque, prêt à monter à l'échafaud pour expier son crime de lèse-majesté. Quelle ne fut pas sa surprise, lui qui s'attendait à être renvoyé, de voir la noble douairière l'attendre avec un cognac. "Buvez, jeune homme, ça va vous faire du bien. Et ne vous en faites pas pour ce malheureux incident. Ce sont des choses qui arrivent." Ben alors, n'est-ce pas une preuve que même les membres de la famille royale peuvent être normaux et humains à l'occasion? :)

09 juin 2007

Déménagement

Juste pour dire que mon déménagement avance bien (c'est long de déménager à pied, une boîte à la fois quand on a le temps!) et que je suis bien contente de l'allure que prend mon nouvel appartement. De toute façon, je mettrai des photos dans mon blogue quand je serai vraiment installée et que ma décoration sera terminée. On pendra la crémaillère virtuelle ensemble. ;)

À bientôt!

05 juin 2007

Question quiz

Juste une question quiz avant que je me remette vraiment à bloguer : Y a-t-il une personne ici qui s'est déjà inscrite à un site de rencontres dans Internet et y a trouvé sinon l'âme soeur du moins quelqu'un avec lequel elle a formé un couple? Croyez-vous que ça peut marcher? J'attends votre avis avec impatience. :)

02 juin 2007

Je blogue, tu lis...

J'ai arrêté de bloguer récemment parce qu'une grande lassitude s'est emparée de moi. Je me suis lassée, pas tant d'écrire mais plutôt de laisser l'illusion de communion avec les lecteurs que donne la section commentaires de mon blogue me dicter quoi écrire.

Ce serait mentir de dire que vos commentaires ne m'importent pas et que bloguer ne m'a pas permis de partager avec vous et de me découvrir des affinités avec d'autres personnes, mais je pense que la relation blogueur-lecteurs doit rester secondaire, sinon bloguer perd son sens, à mon avis, et devient une opération de lèche peu intéressante pour moi.

Je reviendrai bientôt bloguer, mais d'une manière un peu différente. Que je parle de mes voyages, de mes réflexions sur la culture et la politique ou de mon dernier rendez-vous galant (eh oui! ;), je le ferai avec la franchise brutale que l'on me connaît. Eurostar Blues ne changera donc pas tant que ça. Ce qui changera, c'est l'énergie que je ne consacrerai plus à tenter d'établir la concorde avec mes lecteurs à chaque billet.

Chers lecteurs, ce que j'écris, je le donne, je ne le vends pas. Prenez donc mes billets pour ce qu'ils sont : l'expression d'une envie d'écrire et de donner sans obligation de réciprocité. Mon blogue sera écrit dans l'esprit d'un journal et ne sera même pas tenu de suivre un thème central. Tant mieux si vous aimez et tant mieux si vous voulez donner aussi, sinon inutile de me réclamer le remboursement de votre fidélité. ;)

À bientôt pour de nouvelles aventures!

24 mai 2007

Panne sèche

Je ne pensais pas que ça m'arriverait de sitôt, mais je suis en panne de blogage actuellement.

Eh oui, même si j'ai passé une belle semaine à Londres :

- que j'ai notamment assisté à mon premier opéra - en français s'il vous plaît (Pelléas et Mélisande, de Debussy)- au Royal Opera House (ce complexe grandiose offre notamment une vue imprenable sur Covent Garden depuis la terrasse du toit);

- que j'ai assisté à une pièce de théâtre à la mise en scène très litérale et très drôle (The 39 steps), basée sur un roman écrit par un gouverneur général du Canada (John Buchan), qui a aussi inspiré à Alfred Hitchcock le film du même titre;

- et que je suis même tombée face à face dans la rue avec les acteurs Goldie Hawn (sans maquillage) et Kurt Russell (Wow! C'est comme Closer, mais en live), qui font nettement leur âge malgré une silhouette jeune mais laissent un délicieux parfum dans leur sillage;

je n'ai pas eu envie de décrire mes petites joies futiles dans mon blogue. L'envie a comme disparu. L'ambiance n'est plus la même dans mon quartier de la blogosphère. Tout devient sérieux et lourd en 2007, on dirait. Les commentaires ont changé de ton et m'invitent à penser qu'on entre dans l'ère du "Il est encouragé d'interdire". Bref, c'est peu réjouissant et ça m'enlève le goût d'écrire. Sur ce, je tire ma révérence.

Merci à mes lecteurs et lectrices qui ont su accueillir avec bienveillance ce petit livre d'heures électronique.

19 mai 2007

Bar de glace, Londres

Le bar, où sont composés tous les cocktails. Les murs, les verres et le mobilier sont faits de glace et sont taillés dans des blocs de glace qui proviennent de la rivière Torne, en Suède.

On trouve vraiment tout à Londres, même un bar de glace ouvert toute l'année, peu importe la saison! Le Absolut Icebar London est situé dans le quartier d'Oxford Circus et semble bien populaire, car il est fortement conseillé de réserver sa visite et on ne peut rester dans le bar de glace plus de 40 minutes. Dans ce décor glacé joliment éclairé on a plus l'impression de se trouver dans un film de science-fiction qu'au fin fond de l'Alaska.

À mon avis, ce bar est l'une des nombreuses curiosités de Londres qui valent une visite, de préférence avec des amis, juste pour goûter l'ambiance festive qui y règne. En tant que Canadienne, voir tous ces gens payer cher pour avoir froid et se trémousser dans un bar dont la température ambiante est maintenue à -5 degrés Celsius, un verre de glace dans la mitaine, me fait sourire. Disons que j'ai pour "excuse" le fait d'avoir manqué les cinq derniers hivers canadiens... ;)

Il faut dire que le feu de bois n'est que virtuel, mais sa vue a de quoi réjouir...
On trouve même une cabine téléphonique de glace!

Les capes thermiques et les gants sont fournis avec le prix d'entrée (12 £, qui comprend tout de même un cocktail à base de vodka).

Cheers!

Un des nombreux "tableaux de glace" qui ornent le bar. On reconnaît la silhouette de Londres, avec Big Ben, la cathédrale Saint-Paul et l'immeuble Swiss Re, surnommé le Erotic Gherkin (cornichon érotique) par les Londoniens. La décoration est refaite tous les six mois.

11 mai 2007

Salmigondis du vendredi

J'en ai appris une bonne cette semaine, chez mon nettoyeur (ici on dit "pressing", en bon français). Il fait plutôt froid et c'est gris et très venteux ces jours-ci, ce qui étonne après les jours d'été que nous avons eu il y a deux semaines, et j'apportais des vêtements d'hiver à faire nettoyer.

Avant de partir, j'ai lancé que j'espérais ne pas avoir à remettre ces vêtements avant l'année prochaine quand mon nettoyeur m'a dit qu'il fallait attendre que les Saints de glace soient passés pour en être sûr.

Hein? C'est quoi, ça, les Saints de glace? Il ne s'agit évidemment pas d'un nouveau type de prothèses mammaires rafraîchissantes mais plutôt de trois jours où il fait toujours froid en mai, qui tombent généralement les 11, 12 et 13 mai. Je vous passe les explications plus détaillées en vous renvoyant à ce blogue, mais cette évidence toute française est inconnue au Québec (ou me trompe-je?).

Enfin, je termine mon billet en vous annonçant mon départ pour Londres, où je passerai la prochaine semaine. Je risque d'en avoir d'autres bonnes à raconter. ;)

07 mai 2007

Message de Tony en français

Tony Blair sort son français pour féliciter Nicolas Sarkozy comme nouveau président et les Français pour leur participation impressionnante aux élections! Quelle attention charmante. ;)

La vidéo est ici.

06 mai 2007

Aux urnes, citoyens!

Si j'avais le droit de voter, je serais bien embêtée aujourd'hui.

J'ai suivi la campagne et écouté le dernier débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy et je trouve que si Royal s'est beaucoup mieux exprimée dans ce débat qu'elle ne le fait d'habitude, elle ne joue pas les bonnes cartes auprès des électeurs. Son "Moi, je..." qu'elle place toutes les trois minutes, son flou artistique lorsqu'il s'agit de dire comment exactement la France va financer ses projets sociaux et ses retraites et faire face à son déficit colossal, son racolage auprès des femmes qu'elle exhorte de la sororité et son "j'ai eu quatre enfants" qu'elle brandit comme si c'était un exploit suffisant pour en faire une bonne présidente m'agacent au plus haut point.

D'autre part, si Sarkozy a l'air plus au courant du principe des vases communicants en gestion des finances ("si ou augmente les dépenses ici, il faudra les réduire là") que Royal, je trouve qu'il manque d'humanité et semble souffrir du complexe du petit homme, qui pousse un homme de petite taille à s'imposer par des démonstrations de pouvoir pas vraiment exercé à bon escient. Notamment, sa violence verbale est bien connue de son entourage politique et déborde jusque dans ses discours publics (qu'on pense au "nettoyage au kärcher" des banlieues et aux "racailles" black et maghrébines).

Bref, aucun de ces deux candidats me semble équilibré et apte à faire passer sereinement la France à une autre étape, soit l'étape de la fin de l'assistance publique à outrance et des bâtons dans les roues des gens qui veulent travailler et bâtir une entreprise.

Juste un exemple de bêtise administrative française : je fabrique des objets en vitrail ou en verre et j'envisage de créer ma micro-entreprise comme artisane. Fiscalement, je serai donc affiliée à la Maison des artistes. Or, imaginez-vous donc que pour ma première année d'exercice, ladite Maison exige que je demande à tous mes clients de me faire deux chèques : un à mon nom et un autre de 15,5 % à l'ordre de la Maison des artistes. C'est clair que dans le cas où je vendrais quelque chose à la foire de mon quartier, tout le monde aura une sacrée envie de faire la queue pour me faire deux chèques là, sur le trottoir! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, en France?

Je souhaiterais que le prochain président (puisqu'il semble que ce sera Sarko) fasse du ménage là-dedans et permette aux gens qui le souhaitent de travailler dans des conditions qui rendent possibles l'efficacité et la concurrence, mais jusqu'ici je ne l'ai pas vu s'intéresser à autre chose qu'à la chasse aux immigrants et aux clandestins.

04 mai 2007

Le temps me manque...

Désolée si je n'écris plus que deux billets par semaine mais j'ai comme un surplus de travail en ce moment.

Toutefois, il n'y a pas lieu de se décourager car plein de belles choses s'en viennent, dont plusieurs escapades en France (Giverny samedi, Reims, Amiens, La Rochelle, le mont St-Michel, St-Malo, etc.). Je risque même de manquer de fins de semaine pour tout caser!

30 avril 2007

Vacances en Bretagne

Myrdhin, harpiste et directeur des Rencontres internationales de harpe celtique de Dinan, en Bretagne, devant les menhirs de Carnac

Cette année, je vais prendre des vacances un peu spéciales, que je vous raconterai sûrement. Vous connaissez peut-être mon intérêt pour la culture celtique, car il transparaît dans mes billets sur nos traditions, souvent héritées des Celtes. Il est donc naturel que je m'intéresse aussi à la région de France où cette culture subsiste encore dans la langue qu'on y parle : la Bretagne.

En juin, je visiterai le Sud de la Bretagne avec une de mes tantes et en juillet, je passerai une semaine à Dinan pour assister aux Rencontres internationales de harpe celtique. À l'occasion de ce festival, en plus de vivre dans cette cité médiévale magnifique et d'assister aux concerts donnés par des grands noms de la harpe celtique, je vais suivre un stage d'initiation à cet instrument envoûtant. Et si l'expérience s'avère concluante, je continuerai d'apprendre à en jouer à Paris. Elle est pas belle, la vie? :)

27 avril 2007

Florence, Italie


La célèbre cathédrale, vue sous un angle particulier...

Juste quelques mots sur Florence avant de commencer la fin de semaine. C'est l'été à Paris et je sens que je ne vais pas m'éterniser devant mon ordi. ;)

L'intérieur magnifique du dôme de la cathédrale, peint par Michelange. On se sent comme aspiré vers le haut!

Je vous dirai d'emblée que j'ai été très déçue de ma visite à Florence. C'est beau, mais. La ville contient bien sûr un nombre incroyable de trésors artistiques de toutes les époques et de beaux monuments, mais elle n'a pas réussi à garder son âme, je trouve. C'est une grande ville bruyante, sale et polluée où tout est prétexte à vendre des cochonneries aux touristes fatigués par les longues heures d'attente qu'ils doivent supporter avant de pouvoir entrer dans les musées.

Florence, vue de loin

Les filles, si vous voyagez seules vous serez harcelées par des hommes qui ne semblent faire que ça de leur vie : attendre leur proie. Je n'ai même pas eu envie de sortir le soir tant j'étais tannée de tant d'attention non sollicitée. Belles vacances, hein!

Une autre vue de Florence et ses ponts sur l'Arno, vue d'une colline (la Piazzale di Michelangelo). C'est la vue que je préfère...

D'accord, on est chez les Latins, mais je connaissais déjà bien l'Italie et je n'avais jamais eu le moindre problème avec les hommes avant de subir les assauts de touristophiles florentins insatiables.
Le fameux Ponte Vecchio, qui date de 1345. Au Moyen Âge, il y avait des maisons sur tous les ponts et c'est l'un des rares ponts qui a conservé les siennes. On y vend des bijoux et autres babioles pour touristes.

Vous vous croyez en sécurité au musée et enfin hors d'atteinte des blaireaux et vous soupirez d'aise devant les toiles aux teintes délicates des grands maîtres italiens du Quattrocento? Détrompez-vous. Un gardien vous a spottée et est prêt à livrer les plus beaux Fra Angelico et Giotto aux mains de voleurs un peu benêts, qui s'empresseront de mettre ces toiles célébrissimes en vente sur eBay avant de se faire dénoncer platement par un internaute avisé qui cherchait à acheter un kit de peinture à numéros et de finir en première page du News of the World, non sans que vous ayez eu à convaincre le juge que vous n'y êtes pour rien dans cette histoire abracadabrante... tout ça pour vous inviter sur-le-champ à prendre un café avec vous... et plus si affinités. Ahem... Au début ça fait un petit velours, mais à la longue ça lasse.

La vaporeuse campagne florentine. Léonard de Vinci n'a pas inventé le sfumato pour rien!
Évitez les ennuis et regardez Florence d'un peu plus loin encore... la Toscane regorge de petits villages plus accueillants les uns que les autres et moins enclins à prendre les touristes pour des pigeons.

26 avril 2007

Coût de la monarchie

En passant, ce n'est pas que je tienne mordicus au symbole que représente la reine au Canada (pas du tout), mais j'aimerais bien remettre les pendules à l'heure. Ces chiffres vont sans doute vous étonner. Je les mets ici parce que je trouve que nous avons trop souvent tendance à fonder nos opinions sur des a priori alors qu'il suffirait de faire une petite recherche pour savoir un peu mieux de quoi on parle et relativiser les choses.

Les Britanniques paient 61 p. (soit environ 1,35 $)* par personne par année pour la monarchie. La reine Élizabeth, quant à elle, verse annuellement cinq fois cette somme par sujet en impôt.

Les Canadiens paient 1,10 $ **par personne par année pour conserver la monarchie constitutionnelle, et cela comprend la représentation par les lieutenants-gouverneurs et la gouverneure générale et l'entretien et la restauration de l'immeuble historique de Rideau Hall. Par comparaison, le Sénat coûte 2,06 $ et le Musée canadien des civilisations, 2,20 $. Le Canada ne verse pas un sou à la reine Élizabeth.

La représentation et l'accueil sont nécessaires dans les pays démocratiques et contribuent aux bonnes relations internationales. Les lieutenants-gouverneurs jouent un peu un rôle d'ambassadeurs de chaque province et allègent sans doute la charge de travail des premiers ministres en matière d'accueil et de représentation. S'ils ne représentaient pas la reine dans les provinces, il faudrait peut-être quand même confier un rôle de représentation à quelqu'un, bien que le rôle des lieutenants-gouverneurs soit nettement moins important que celui de la gouverneure générale. Tout a peut-être l'air beau et glamourous pour eux mais il s'agit tout de même d'une job exigeante et non d'un 9 à 5 pépère. Les faux pas ne sont pas permis et ils peuvent travailler le soir et les fins de semaine.

Je n'ai pas l'intention de les plaindre et il s'agit tout de même d'un emploi-récompense prestigieux, mais quelqu'un doit faire le travail de toute façon et ils ont des comptes à rendre à la population. Ceux ou celles qui exagèrent sur les dépenses sont vite mis au pas et vilipendés sur la place publique.

Dépenser 1,10 $ par personne par année pour ça? À mon avis, il n'y a pas de quoi s'énerver le poil des jambes et ce n'est pas la racine de tous nos maux.

* Chiffres de 2006
**Chiffres de 2002

24 avril 2007

Accommodements raisonnables pour indépendantistes?


Je viens d'apprendre que le premier ministre du Canada, Stephen Harper, n'invitera pas la reine Élizabeth II à participer aux célébrations de juillet 2008 du 400e anniversaire de la fondation de Québec, qui a marqué la naissance de la Nouvelle-France, berceau du Canada. Tout ça pour ne pas déplaire aux indépendantistes, pourtant largement minoritaires et battus démocratiquement aux dernières élections. On aura tout vu! On fait même de l'accommodement raisonnable entre nous!

On se souviendra que dans les années 60, la reine avait effectué une visite à Québec qui avait provoqué de vives réactions. De bruyantes manifestations avaient eu lieu pour dénoncer sa visite et il y avait eu des débordements le jour même de sa venue, forçant les forces de l’ordre à intervenir de manière musclée. Mais nous sommes en 2007 et l'indépendantisme forcené n'est plus d'actualité. Pas mal d'eau a coulé sous les ponts depuis et les Québécois semblent avoir quelque peu perdu leur complexe de colonisés. Du moins, il me semble…

Il faut dire aussi qu'on fêtera 400 ans d'histoire à cette occasion et non pas la première journée d'existence de la ville de Québec, car si sa fondation n'avait pas eu de suites, sa commémoration serait sans intérêt. Or, l'Angleterre a beaucoup à voir avec l’histoire de la ville de Québec, et n'eût été de quelques architectes partisans et intellectuellement malhonnêtes, on verrait encore bien les traces de la présence britannique dans cette ville.

Quand est-ce qu'on va en revenir, au Québec? Ne sommes-nous pas capables d'accueillir comme du monde une dignitaire comme Élizabeth II, qui est toujours la reine du Canada, à un événement de cette envergure? On refusera donc à la porte celle qui ne nous aurait souhaité que bonne fête et aurait donné une bonne visibilité à cet anniversaire?

L'Entente cordiale entre les Français et les Anglais - ces ennemis séculaires - a été signée il y a plus de 100 ans, le monde est réconcilié avec l'Allemagne, la guerre froide est finie et le rideau de fer est tombé depuis belle lurette, catholiques et protestants ont enfin fait la paix en Irlande du Nord après 30 ans de conflits sanglants, mais certains Québécois sont incapables d'avaler le fait que les Anglais ont battu les Français à la régulière il y a près de 250 ans... C'est décourageant!

20 avril 2007

Les pubs anglais

Un pub traditionnel à toit de chaume, près de Stonehenge

Voici un élément classique de la culture anglaise que j'adore : le pub.

Le pub anglais, qui tire son nom de public house (maison publique) a tout pour inspirer la convivialité - son nom l'indique! - et offre souvent un confort qui rappelle celui de la maison, avec ses énormes banquettes de cuir et ses sofas intimes. Les pubs traditionnels sont souvent dotés d'une cheminée qui flambe en hiver et de multiples petites salles en enfilade où l'on peut discuter tranquillement en buvant une bière à petit prix (la seule chose abordable à Londres!) et manger un fish and chips. À l'occasion, on y organise même des soirées de jeux de société (quiz), comme on pourrait le faire dans son salon avec la "visite".

Un pub classique, près de Leicester Square, à Londres

D'un point de vue historique, les pubs sont l'équivalent des célèbres cafés français... en beaucoup moins intellectuel, même si les grands écrivains anglais y ont tous usé leur culotte devant de nombreuses pints. On dit que c'est le seul endroit où les barrières sociales tombent chez les Anglais et où tout le monde peut se laisser aller à adresser la parole à son voisin. De plus, tout Anglais a le droit de se soûler comme une botte et de faire un fou de lui au pub. Le lendemain, comme l'évêque de Southwark, il aura retrouvé toute sa dignité aux yeux des autres.

Un pub historique, le Blackfriar, à Londres

Faire la tournée des pubs (pub crawl) est aussi une activité populaire que Dickens a notoirement pratiquée. Quand j'ai l'occasion d'en faire une avec des amis, nous marchons, souvent le long de la Tamise, en nous arrêtant régulièrement dans un pub pour nous "reposer". Comme je ne supporte pas tellement l'alcool, je me contente d'alterner bière et eau minérale, mais mon plaisir c'est de découvrir des pubs que je ne connaissais pas et de me renseigner sur leur histoire et les gens qui les ont fréquentés. Ces pubs sont tous différents et souvent beaux et intéressants. Chacun a ses légendes, voire ses fantômes! Et comme Londres compte 5800 pubs, j'en ai encore pour longtemps à marcher!

Le Viaduct Tavern, renommé pour être le théâtre de phénomènes appelés poltergeists.

19 avril 2007

Tout est dans l'oeil de celui qui regarde...



À sa première visite, l'acheteuse de mon appartement s'était exclamée "La vue est moche!" en regardant par la fenêtre. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que ma forêt urbaine - avec ses antennes qui poussent un peu partout - a son charme.

18 avril 2007

Déménagement

Notre appartement est officiellement vendu, c'est-à-dire que si l'acheteuse changeait d'idée maintenant, elle perdrait vraiment beaucoup d'argent. Je peux donc tranquillement penser à mon futur logis.

En fait, je n'aurai pas eu à y penser trop longtemps car le patron du bistrot où je vais souvent manger à deux pas de chez moi m'a mise en contact avec un jeune couple de Français qui cherchait à louer son petit appartement (à 100 m d'ici!) car il fera bientôt le grand saut par-dessus l'Atlantique pour commencer une nouvelle vie au Québec. Comme je voulais rester dans le quartier, j'ai décidé de le prendre. Je déménagerai donc à pied. :)

Ils m'ont déjà fait rencontrer quelques futurs voisins et, ma foi, cet immeuble semble n'être habité que par des québécophiles convaincus! On voit d'ailleurs des petits drapeaux du Québec et du Canada fixés aux balcons... Avouez que la coïncidence est comique!