30 avril 2007

Vacances en Bretagne

Myrdhin, harpiste et directeur des Rencontres internationales de harpe celtique de Dinan, en Bretagne, devant les menhirs de Carnac

Cette année, je vais prendre des vacances un peu spéciales, que je vous raconterai sûrement. Vous connaissez peut-être mon intérêt pour la culture celtique, car il transparaît dans mes billets sur nos traditions, souvent héritées des Celtes. Il est donc naturel que je m'intéresse aussi à la région de France où cette culture subsiste encore dans la langue qu'on y parle : la Bretagne.

En juin, je visiterai le Sud de la Bretagne avec une de mes tantes et en juillet, je passerai une semaine à Dinan pour assister aux Rencontres internationales de harpe celtique. À l'occasion de ce festival, en plus de vivre dans cette cité médiévale magnifique et d'assister aux concerts donnés par des grands noms de la harpe celtique, je vais suivre un stage d'initiation à cet instrument envoûtant. Et si l'expérience s'avère concluante, je continuerai d'apprendre à en jouer à Paris. Elle est pas belle, la vie? :)

27 avril 2007

Florence, Italie


La célèbre cathédrale, vue sous un angle particulier...

Juste quelques mots sur Florence avant de commencer la fin de semaine. C'est l'été à Paris et je sens que je ne vais pas m'éterniser devant mon ordi. ;)

L'intérieur magnifique du dôme de la cathédrale, peint par Michelange. On se sent comme aspiré vers le haut!

Je vous dirai d'emblée que j'ai été très déçue de ma visite à Florence. C'est beau, mais. La ville contient bien sûr un nombre incroyable de trésors artistiques de toutes les époques et de beaux monuments, mais elle n'a pas réussi à garder son âme, je trouve. C'est une grande ville bruyante, sale et polluée où tout est prétexte à vendre des cochonneries aux touristes fatigués par les longues heures d'attente qu'ils doivent supporter avant de pouvoir entrer dans les musées.

Florence, vue de loin

Les filles, si vous voyagez seules vous serez harcelées par des hommes qui ne semblent faire que ça de leur vie : attendre leur proie. Je n'ai même pas eu envie de sortir le soir tant j'étais tannée de tant d'attention non sollicitée. Belles vacances, hein!

Une autre vue de Florence et ses ponts sur l'Arno, vue d'une colline (la Piazzale di Michelangelo). C'est la vue que je préfère...

D'accord, on est chez les Latins, mais je connaissais déjà bien l'Italie et je n'avais jamais eu le moindre problème avec les hommes avant de subir les assauts de touristophiles florentins insatiables.
Le fameux Ponte Vecchio, qui date de 1345. Au Moyen Âge, il y avait des maisons sur tous les ponts et c'est l'un des rares ponts qui a conservé les siennes. On y vend des bijoux et autres babioles pour touristes.

Vous vous croyez en sécurité au musée et enfin hors d'atteinte des blaireaux et vous soupirez d'aise devant les toiles aux teintes délicates des grands maîtres italiens du Quattrocento? Détrompez-vous. Un gardien vous a spottée et est prêt à livrer les plus beaux Fra Angelico et Giotto aux mains de voleurs un peu benêts, qui s'empresseront de mettre ces toiles célébrissimes en vente sur eBay avant de se faire dénoncer platement par un internaute avisé qui cherchait à acheter un kit de peinture à numéros et de finir en première page du News of the World, non sans que vous ayez eu à convaincre le juge que vous n'y êtes pour rien dans cette histoire abracadabrante... tout ça pour vous inviter sur-le-champ à prendre un café avec vous... et plus si affinités. Ahem... Au début ça fait un petit velours, mais à la longue ça lasse.

La vaporeuse campagne florentine. Léonard de Vinci n'a pas inventé le sfumato pour rien!
Évitez les ennuis et regardez Florence d'un peu plus loin encore... la Toscane regorge de petits villages plus accueillants les uns que les autres et moins enclins à prendre les touristes pour des pigeons.

26 avril 2007

Coût de la monarchie

En passant, ce n'est pas que je tienne mordicus au symbole que représente la reine au Canada (pas du tout), mais j'aimerais bien remettre les pendules à l'heure. Ces chiffres vont sans doute vous étonner. Je les mets ici parce que je trouve que nous avons trop souvent tendance à fonder nos opinions sur des a priori alors qu'il suffirait de faire une petite recherche pour savoir un peu mieux de quoi on parle et relativiser les choses.

Les Britanniques paient 61 p. (soit environ 1,35 $)* par personne par année pour la monarchie. La reine Élizabeth, quant à elle, verse annuellement cinq fois cette somme par sujet en impôt.

Les Canadiens paient 1,10 $ **par personne par année pour conserver la monarchie constitutionnelle, et cela comprend la représentation par les lieutenants-gouverneurs et la gouverneure générale et l'entretien et la restauration de l'immeuble historique de Rideau Hall. Par comparaison, le Sénat coûte 2,06 $ et le Musée canadien des civilisations, 2,20 $. Le Canada ne verse pas un sou à la reine Élizabeth.

La représentation et l'accueil sont nécessaires dans les pays démocratiques et contribuent aux bonnes relations internationales. Les lieutenants-gouverneurs jouent un peu un rôle d'ambassadeurs de chaque province et allègent sans doute la charge de travail des premiers ministres en matière d'accueil et de représentation. S'ils ne représentaient pas la reine dans les provinces, il faudrait peut-être quand même confier un rôle de représentation à quelqu'un, bien que le rôle des lieutenants-gouverneurs soit nettement moins important que celui de la gouverneure générale. Tout a peut-être l'air beau et glamourous pour eux mais il s'agit tout de même d'une job exigeante et non d'un 9 à 5 pépère. Les faux pas ne sont pas permis et ils peuvent travailler le soir et les fins de semaine.

Je n'ai pas l'intention de les plaindre et il s'agit tout de même d'un emploi-récompense prestigieux, mais quelqu'un doit faire le travail de toute façon et ils ont des comptes à rendre à la population. Ceux ou celles qui exagèrent sur les dépenses sont vite mis au pas et vilipendés sur la place publique.

Dépenser 1,10 $ par personne par année pour ça? À mon avis, il n'y a pas de quoi s'énerver le poil des jambes et ce n'est pas la racine de tous nos maux.

* Chiffres de 2006
**Chiffres de 2002

24 avril 2007

Accommodements raisonnables pour indépendantistes?


Je viens d'apprendre que le premier ministre du Canada, Stephen Harper, n'invitera pas la reine Élizabeth II à participer aux célébrations de juillet 2008 du 400e anniversaire de la fondation de Québec, qui a marqué la naissance de la Nouvelle-France, berceau du Canada. Tout ça pour ne pas déplaire aux indépendantistes, pourtant largement minoritaires et battus démocratiquement aux dernières élections. On aura tout vu! On fait même de l'accommodement raisonnable entre nous!

On se souviendra que dans les années 60, la reine avait effectué une visite à Québec qui avait provoqué de vives réactions. De bruyantes manifestations avaient eu lieu pour dénoncer sa visite et il y avait eu des débordements le jour même de sa venue, forçant les forces de l’ordre à intervenir de manière musclée. Mais nous sommes en 2007 et l'indépendantisme forcené n'est plus d'actualité. Pas mal d'eau a coulé sous les ponts depuis et les Québécois semblent avoir quelque peu perdu leur complexe de colonisés. Du moins, il me semble…

Il faut dire aussi qu'on fêtera 400 ans d'histoire à cette occasion et non pas la première journée d'existence de la ville de Québec, car si sa fondation n'avait pas eu de suites, sa commémoration serait sans intérêt. Or, l'Angleterre a beaucoup à voir avec l’histoire de la ville de Québec, et n'eût été de quelques architectes partisans et intellectuellement malhonnêtes, on verrait encore bien les traces de la présence britannique dans cette ville.

Quand est-ce qu'on va en revenir, au Québec? Ne sommes-nous pas capables d'accueillir comme du monde une dignitaire comme Élizabeth II, qui est toujours la reine du Canada, à un événement de cette envergure? On refusera donc à la porte celle qui ne nous aurait souhaité que bonne fête et aurait donné une bonne visibilité à cet anniversaire?

L'Entente cordiale entre les Français et les Anglais - ces ennemis séculaires - a été signée il y a plus de 100 ans, le monde est réconcilié avec l'Allemagne, la guerre froide est finie et le rideau de fer est tombé depuis belle lurette, catholiques et protestants ont enfin fait la paix en Irlande du Nord après 30 ans de conflits sanglants, mais certains Québécois sont incapables d'avaler le fait que les Anglais ont battu les Français à la régulière il y a près de 250 ans... C'est décourageant!

20 avril 2007

Les pubs anglais

Un pub traditionnel à toit de chaume, près de Stonehenge

Voici un élément classique de la culture anglaise que j'adore : le pub.

Le pub anglais, qui tire son nom de public house (maison publique) a tout pour inspirer la convivialité - son nom l'indique! - et offre souvent un confort qui rappelle celui de la maison, avec ses énormes banquettes de cuir et ses sofas intimes. Les pubs traditionnels sont souvent dotés d'une cheminée qui flambe en hiver et de multiples petites salles en enfilade où l'on peut discuter tranquillement en buvant une bière à petit prix (la seule chose abordable à Londres!) et manger un fish and chips. À l'occasion, on y organise même des soirées de jeux de société (quiz), comme on pourrait le faire dans son salon avec la "visite".

Un pub classique, près de Leicester Square, à Londres

D'un point de vue historique, les pubs sont l'équivalent des célèbres cafés français... en beaucoup moins intellectuel, même si les grands écrivains anglais y ont tous usé leur culotte devant de nombreuses pints. On dit que c'est le seul endroit où les barrières sociales tombent chez les Anglais et où tout le monde peut se laisser aller à adresser la parole à son voisin. De plus, tout Anglais a le droit de se soûler comme une botte et de faire un fou de lui au pub. Le lendemain, comme l'évêque de Southwark, il aura retrouvé toute sa dignité aux yeux des autres.

Un pub historique, le Blackfriar, à Londres

Faire la tournée des pubs (pub crawl) est aussi une activité populaire que Dickens a notoirement pratiquée. Quand j'ai l'occasion d'en faire une avec des amis, nous marchons, souvent le long de la Tamise, en nous arrêtant régulièrement dans un pub pour nous "reposer". Comme je ne supporte pas tellement l'alcool, je me contente d'alterner bière et eau minérale, mais mon plaisir c'est de découvrir des pubs que je ne connaissais pas et de me renseigner sur leur histoire et les gens qui les ont fréquentés. Ces pubs sont tous différents et souvent beaux et intéressants. Chacun a ses légendes, voire ses fantômes! Et comme Londres compte 5800 pubs, j'en ai encore pour longtemps à marcher!

Le Viaduct Tavern, renommé pour être le théâtre de phénomènes appelés poltergeists.

19 avril 2007

Tout est dans l'oeil de celui qui regarde...



À sa première visite, l'acheteuse de mon appartement s'était exclamée "La vue est moche!" en regardant par la fenêtre. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que ma forêt urbaine - avec ses antennes qui poussent un peu partout - a son charme.

18 avril 2007

Déménagement

Notre appartement est officiellement vendu, c'est-à-dire que si l'acheteuse changeait d'idée maintenant, elle perdrait vraiment beaucoup d'argent. Je peux donc tranquillement penser à mon futur logis.

En fait, je n'aurai pas eu à y penser trop longtemps car le patron du bistrot où je vais souvent manger à deux pas de chez moi m'a mise en contact avec un jeune couple de Français qui cherchait à louer son petit appartement (à 100 m d'ici!) car il fera bientôt le grand saut par-dessus l'Atlantique pour commencer une nouvelle vie au Québec. Comme je voulais rester dans le quartier, j'ai décidé de le prendre. Je déménagerai donc à pied. :)

Ils m'ont déjà fait rencontrer quelques futurs voisins et, ma foi, cet immeuble semble n'être habité que par des québécophiles convaincus! On voit d'ailleurs des petits drapeaux du Québec et du Canada fixés aux balcons... Avouez que la coïncidence est comique!

15 avril 2007

Les globules blancs de Paris

"Ça alors, un vieux cadre pourri!" - "Ben moi j'ai trouvé de beaux verres à vin dépareillés."

"Oh putain! Un téléviseur des années 60! Il a l'air OK, le fil est bon et tout... "

"Il fait classe et branché. Allez hop! Tu viens chez moi..."

Bon, d'accord, il y en a qui ont mis le bordel en jetant des pièces de styromousse par terre (après tout, c'était un sac IKEA, bien pratique!)... mais en gros, tout est en voie de trouver preneur. Le tas d'assiettes et la chaise sont sur le point de partir...

Et hop, on s'en va!

Cet homme a ramassé quelques assiettes et des livres jaunis. Des voisins en ont profité pour se débarrasser de leurs vieux pots de peinture!

À 23h, ça fouille encore et ça durera toute la nuit... Cette dame a craqué pour un vase.

Paris est comme un grand organisme vivant qui se régénère tout seul. On met des vieux trucs dont on ne veut plus sur le trottoir (caddy poussif, sac à dos rachitique, bibliothèque IKEA gangrenée, aspirateur asthmatique, étagère gravement touchée par une scoliose) et les globules blancs de Paris surgissent de partout, à toute heure du jour ou de la nuit, pour redonner la santé au trottoir tout en offrant une nouvelle vie utile à des objets qui autrement se seraient retrouvés au dépotoir.

On me dit que la récupération par M. Tout-le-monde est un phénomène nouveau à Paris. La cherté de la vie n'y est sans doute pas pour rien. Aujourd'hui, personne ne semble avoir honte de fouiller dans les sacs et boîtes abandonnés par des gens qui déménagent pour y trouver son petit bonheur. Dans ma rue, j'ai moi-même déjà récupéré une petite table encore jolie mais rendue instable à cause d'une vis manquante. Il se trouve que j'avais une vis convenable dans mes affaires, et la table est restée dans ma salle à manger pendant quelques bonnes années. C'est ma voisine Marie qui l'a récupérée quand j'ai dit que je la remettais à la rue.

En tout cas, je suis fascinée par la vitesse à laquelle les objets les plus improbables trouvent preneurs. Dernièrement, j'ai laissé sur le trottoir un vieux billot de chêne terreux dans le sac à poubelle qui a servi à protéger mes vêtements. J'ai regardé dehors une heure plus tard et le sac à poubelle avait disparu - tout de même, il était neuf! À mon réveil, j'ai aussi constaté que le lourd billot avait suffisamment intéressé un habitant du quartier pour qu'il se salisse et se casse le dos en le trimbalant au cours de la nuit.

Et puisque je déménage, cet après-midi j'ai vidé la cave qui contenait encore des objets abandonnés par l'ancienne propriétaire de notre appartement. Vieilles photos de mariage des années 40, chaises chromées des années 50 (celles-là, je n'ai même pas eu le temps de les mettre à la rue car ma gardienne me les a demandées en me voyant passer), boîtes remplies de verres dépareillés et bouts de tuyaux, de fil électrique et de corde sont rapidement devenus des trésors découverts par les passants. C'est tout bénéf, et pour les gens et pour l'environnement. :)

12 avril 2007

Avis suranné

Je crois l'avoir déjà dit : Londres a la capacité rare de ravir, au sens où le marcheur attentif et curieux peut litéralement être transporté hors du Londres moderne au détour d'un mystérieux petit passage de briques qui lui fait signe dans une rue bruyante et animée pour se retrouver subitement des centaines d'années en arrière, dans un décor et une ambiance d'une autre époque.

C'est ce qui m'est arrivé un jour que je marchais sur Grays Inn Road. Une arche en briques m'a attirée et j'ai eu la bonne idée de la franchir, comme Alice qui a traversé le miroir.


J'ai trouvé un oasis de paix dans cette belle cour habillée d'arbres et fermée par des bâtiments du XVIIIe siècle. Dickens décrit admirablement bien la sensation qu'éprouve le marcheur qui découvre ces lieux : It is one of those nooks, the turning into which, out of the clashing street, imparts to the relieved pedestrian the sensation of having put cotton in his ears and velvet soles on his boots. Voilà. En gros, cela veut dire que dans la cohue, c'est le soulagement de se mettre des boules Quiès dans les oreilles et des semelles de velours dans ses chaussures.

Qui plus est, on peut lire cet avis délicieusement suranné sur l'une des parois de l'arche :

Le portier a ordre d'empêcher les fripiers de vendre des articles à la criée. De plus, les enfants mal élevés qui jouent et les chevaux ne sont pas admis dans cette auberge.

Autres temps, autres moeurs... Les chevaux sont toujours refusés dans les auberges, mais les enfants mal élevés sont partout et il faut faire semblant de ne pas les voir et les entendre.

08 avril 2007

Broadstairs, Angleterre

Il y a déjà deux mois que je n'ai pas mis les pieds en Angleterre - c'est plutôt inhabituel chez moi - et je m'ennuie un peu. En regardant mes photos de voyage, j'ai eu envie de vous parler d'une excursion que j'ai faite à Broadstairs, une petite ville balnéaire située à 76 milles à l'est de Londres.

Le surnom d'Albion pour désigner l'Angleterre (comme dans perfide Albion...) tire son origine de la blancheur (alba veut dire blanc en latin) des falaises crayeuses que l'on peut apercevoir en arrivant par bateau depuis la Manche. Broadstairs, dans le Kent a longtemps été le refuge de Charles Dickens, où il a écrit David Copperfield, alors qu'il habitait à Bleak House, le grand bâtiment brun aux allures de château qui surplombe la baie des Vikings (photo ci-dessus).

Beaucoup plus petite et moins touristique que Brighton (que je trouve un peu vulgaire), Broadstairs comprend tout de même plusieurs plages de sable et une longue promenade bétonnée très agréable.


Les minuscules cabines multicolores (photo ci-dessus) se louent à prix d'or et s'acquièrent le plus souvent par héritage tellement elles constituent un bien précieux que les Anglais n'ont pas envie de vendre, car avoir son petit coin de mer et y profiter du moindre rayon de soleil en été, cela n'a pas de prix.
Ce qui me fait penser que de ce côté-ci de la Manche, j'ai encore toute la côte atlantique française à explorer...

04 avril 2007

Vendu!


Ça y est, notre appartement est vendu. Ça n'aura pris que trois semaines. C'est une bonne nouvelle et un soulagement après une longue période de stress, mais aussi la concrétisation de ce qui me fait de la peine depuis plus longtemps encore. Je suis séparée. Presque divorcée.
C'est l'appartement où j'ai vécu le plus longtemps depuis que j'ai quitté le nid familial et aussi ma première propriété. Il était tout naze quand nous l'avons acheté, mais nous avions foi en l'avenir et des projets de réaménagement plein la tête, malgré un portefeuille plutôt mince.

Un peu moins de cinq ans plus tard, un cassage de murs qui a produit deux tonnes de débris illégalement descendus dans une benne par la fenêtre à l'aide de poulies improvisées (il aurait fallu payer une fortune pour ce service, et comme la benne coûtait déjà 500 euros par jour...) mais aussi de très beaux volumes, l'importation d'un bon bricoleur québécois (mon père), venu à ma rescousse pour poser le nouveau parquet, des jours et des jours de travaux de plâtre, d'enduit et de peinture, la construction d'un bureau-atelier et d'une nouvelle cuisine nous ont permis de le vendre à un excellent prix, malgré le fait qu'il reste encore une salle de bain à reconstruire et quelques travaux de finition à faire. Tout se vend à Paris, m'avait dit l'agent immobilier.
L'achat de cet appartement aura été une très bonne affaire, car les prix de l'immobilier grimpent en flèche depuis plusieurs années. Rares sont les investissements qui rapportent 75% d'intérêts en cinq ans, n'est-ce pas?

C'est une consolation. La possibilité de refaire ma vie en ayant plus d'argent en banque que je n'aurais jamais pu imaginer mettre de côté dans toute ma vie... Mais ça ne rachètera pas tout ce que j'ai perdu... ou que j'avais cru avoir.

03 avril 2007

Nouveau record!


Bravo à l'équipe technique du TGV, qui a battu un record de vitesse cet après-midi en filant à 574,8 km/heure! Pour avoir souvent pris le train en Europe, je n'hésite pas à dire que les trains français sont les meilleurs du monde.

Dommage que la rigueur du climat nous empêche d'adopter la technologie des trains à grande vitesse au Canada....

01 avril 2007

Carnaval de Venise... à Paris

J'ai profité d'un splendide après midi pour aller voir le Carnaval de Venise à Paris avec mon amie Marie. À l'Arsenal de la Bastille, une centaine de personnes vêtues d'un somptueux costume, porté normalement à Venise au cours de son célèbre carnaval, se pavanaient et prenaient la pose sous les yeux ravis des photographes amateurs. Je n'avais que mon petit PowerShot sur moi, mais les résultats sont quand même pas si mal. ;)


La Seine prend des allures de canal vénitien.


D'autres personnages costumés défilent en bateau, accompagnés par une chanteuse classique. Bellini et Puccini étaient à l'honneur...



Ci-dessus, un homme et sa "dame"... ;)




Ça m'a donné envie de voir le vrai Carnaval de Venise, en tout cas...

28 mars 2007

Ces chers contrôleurs...

Je ne sais pas s'il y a un lien entre ce qui m'est arrivé samedi et l'émeute à la gare du Nord d'hier causée par une échauffourée entre un voyageur pris sans ticket de métro et un contrôleur, mais je trouve que l'attitude méprisante des contrôleurs parisiens favorise ce genre de débordement.

Samedi dernier, je suis partie de chez moi un peu en retard pour aller prendre mon train à la gare de Lyon. J'ai pris le métro comme d'habitude, passé mon ticket dans le portillon mais mon manteau n'a pas de poches et j'ai gardé le ticket dans ma main gantée (je déteste toucher les barres de métro à mains nues et je peux heureusement éviter de le faire tout l'hiver) tout en lisant mon billet de train. Je regarde l'heure et je désespère d'arriver à temps à la gare. J'ai chaud, j'attrape mon gros sac et je sors précipitamment du métro une fois arrivée à la gare. Plus que trois minutes avant le départ de mon train. Manque de pot, une fois le portillon passé, cinq ou six contrôleurs font barrage : il y a un contrôle des tickets. Avec mes gants, je n'ai pas senti mon ticket glisser par terre...

J'explique à un contrôleur à la mine patibulaire que je suis pressée, que j'ai un train à prendre là, maintenant, et que dans ma hâte j'ai dû échapper mon ticket de métro quelque part. Je lui montre que j'en ai plusieurs de pas utilisés dans mon sac pour prouver que j'ai l'habitude de payer, lui fait comprendre que je ne suis pas équipée pour sauter par-dessus la barrière avec ma petite jupe, mes bottes et mon gros sac lourd, mais lui ne veut rien entendre et me regarde manquer mon train sans porter la moindre attention à ce que je dis. Il ironise même. Il est fier de son petit pouvoir, le petit monsieur. Je suis très énervée et lui dis qu'il ne doit pas être autorisé à se servir de son jugement, je suppose. S'il en a un...

Finalement, en plus d'avoir été traitée comme une malpropre, ça m'aura coûté 35 euros d'amende plus un billet de train à 50 euros gaspillé, car évidemment la SNCF n'a pas voulu échanger ce billet sur explication de ma mésaventure, preuve à l'appui, plus les 79 euros que j'ai déboursés pour me racheter un billet de train et arriver quatre heures en retard à destination. Franchement, pour n'avoir jamais pris le métro sans payer, j'ai adoré mon expérience...

Rien n'excuse d'avoir recours à la violence quand on est frustré, mais si seulement les contrôleurs étaient un peu polis et ne traitaient pas tout le monde comme des chiens sans collier, peut-être qu'il ne serait pas nécessaire d'appeler une centaine de CRS (policiers entraînés pour les émeutes) en renfort pour arrêter un gars malmené par des contrôleurs pour avoir pris le métro sans payer et stopper la colère et la révolte de dizaines de jeunes choqués par la scène.

23 mars 2007

Quelle désobéissance civile préférez-vous?

C'est curieux comme les manifestations de désobéissance civile et les raisons qui les motivent varient d'un pays à l'autre...

En ce 23 mars 2007, deux événements ont retenu mon attention.

À Paris, à la veille des élections, il y a des gens qui veulent impressionner les électeurs par des démonstrations de pouvoir sur les immigrants illégaux. La police les attrape notamment autour des soupes populaires. C'est le principe du piège à rat et son morceau de fromage.

À deux pas de chez moi dans le 19e arrondissement, une directrice d'école s'est opposée à l'arrestation du grand-père d'un de ses élèves sans papier, d'origine chinoise, dont les parents avaient été arrêtés la veille. Le grand-père attendait naturellement l'enfant à la sortie de l'école et la police n'avait plus qu'à cueillir le rat. Ne demandez donc plus "Que fait la police?"! Des parents d'élèves scandalisés par cette arrestation ont tenté de l'empêcher en se couchant dans la rue devant les voitures de police et la directrice a été arrêtée pour outrage. Regardez ce reportage... on se croirait presque à Tian'an Men.

Au Québec, maintenant. Comme le directeur général des élections a expliqué que la loi - qui n'est pas récente - permettait aux femmes qui portent le niqab ou aux personnes blessées avec le visage bandé, par exemple, de voter sans avoir à montrer leur visage pour s'identifier, du moment que ces personnes déclarent sur l'honneur qu'elles sont bien qui elles prétendent être, des Québécois ont proféré des menaces de mort à son endroit et d'autres se sont crus très spirituels en créant un mouvement de protestation à grande échelle contre cette apparence d'accommodement raisonnable qu'aucune musulmane n'a jamais demandé! Le mot d'ordre : le jour des élections, tout le monde est appelé à aller voter avec un masque de Batman, une cagoule, un sac sur la tête, whatever.

Aux dernières nouvelles (LCN-TVA), 30 femmes porteraient le niqab au Québec sur 7 millions de personnes et la moitié n'ont pas le droit de voter car elles n'ont pas la nationalité canadienne. Aurait-on la désobéissance civile qu'on mérite?

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P.S. Je trouve tellement qu'on fait dans la démesure, la xénophobie et l'enfantillage au Québec ces temps-ci! Je ne remets pas en question la nécessité de revoir les politiques d'immigration, celle de faire respecter nos valeurs sociales et notre culture, et le fait que certains extrémistes musulmans profitent d'une trop grande exposition médiatique pour provoquer d'autres incidents et mettre nos limites et nos nerfs à rude épreuve (comme dans l'affaire de la cabane à sucre), mais coudon, capotez pas! Le Québec n'est pas soudainement assiégé par des hordes de talibans, que je sache! Vues d'ici les réactions des Québécois sont parfois épeurantes...

Anecdote anti-raciste à la belge...

À cette époque où la xénophobie et le racisme font régulièrement les manchettes un peu partout dans le monde, voilà une jolie histoire que j'ai envie de partager avec vous. Les bonnes nouvelles sont tellement rares...

À St-Nicolas, en Belgique, certains couples ayant refusé d'être mariés par l'adjoint au maire parce qu'il est noir, des centaines de couples ont décidé de se remarier symboliquement devant lui pour lui montrer leur appui. Sur cette note positive, je vous souhaite de passer une excellente fin de semaine! ;)

20 mars 2007

Veille de printemps timide...

Demain c'est le printemps et c'est maintenant que le temps se met à cailler à Paris! J'ai même vu quelques flocons hier. Brrr... En tout cas, le mois de mars avance bien et dans 11 jours mon rythme de vie se calmera un peu. En attendant, je vous mets ici un lien vers un texte amusant sur les chats - que j'adore, mais ça, vous le savez déjà. C'est le Traité de l'humain à l'usage des chats. Bonne lecture et bon printemps! :)

15 mars 2007

Concert de Polnareff du 13 mars 2007

Je suis sortie de Bercy enchantée par mon premier concert de Michel Polnareff, mais ce n'était pas comme si je découvrais un artiste extraordinaire. Le concert lui-même était impeccable, présenté avec de brillants musiciens, d'excellentes choristes et de très beaux effets de lumière, et la performance du célèbre chanteur aux lunettes blanches surdimensionnées et à la tignasse blonde frisée était tout à fait correcte (même si sa voix a tout de même eu besoin de deux chansons pour se réchauffer et qu'il a évité les notes suraiguës dans Lettre à France et Goodbye Marylou). Cependant, plutôt que d'avoir assisté à un concert, j'ai eu l'impression d'avoir eu la chance d'entrer dans une machine à remonter le temps - très bien huilée, merci - et d'avoir vu, entendu et senti ce que cet artiste devait représenter dans les années 60-70 .

En fait, on dirait que tout ce beau monde s'était déplacé non pas pour assister à un concert, mais pour aller voir une légende... vivante, mais pas loin d'être empaillée. Car il est tout de même prodigieux qu'un artiste qui n'a rien produit de vraiment emballant depuis 30 ans et qu'on n'a pratiquement pas vu au cours des trois dernières décennies puisse remplir 10 fois (plus deux autres fois en juin) une salle de 17 000 places à Paris et avoir tellement de succès en tournée que plusieurs de ses concerts régionaux donneront lieu à des supplémentaires. C'est aussi incroyable qu'il puisse réunir dans une même salle trois générations de fans, dont la plupart n'étaient même pas nés lorsqu'il a quitté la France et s'est retiré de la scène artistique.

J'aime le répertoire du Polnareff ancien et j'admets que cet artiste important et original exerce encore une influence sur la musique populaire en France, mais il faut bien dire que son concert de retrouvailles était résolument tourné vers le passé et la nostalgie, même s'il a présenté tous ses succès dans une orchestration nouvelle qui leur donnait une saveur différente. Je pense par exemple au Bal de Laze, devenu une pièce rock qui fait hurler la guitare électrique. En l'écoutant, je me suis dit qu'un album concept autour du Bal des Laze, dans la mouture de Sgt. Pepper's des Beatles, ça aurait été absolument génial en 1968. Oui, mais nous sommes en 2007, et les deux ou trois pièces du Polnareff nouveau, qui sonnent comme dans les années 80, m'ont laissée indifférente.

De toute façon, le public ne demandait qu'à revivre (ou à expérimenter) une certaine époque et à s'amuser avec lui. Il faut dire que la communion entre Polnareff et ses fans, favorisée depuis de nombreuses années par son site Web, http://www.polnaweb.com/, est impressionnante et que tout le monde s'est effectivement bien amusé, y compris Polna, notamment pendant la pièce western Y a qu'un ch'veu (sur la tête à Matthieu), qui pourrait presque être une toune de Tex Lecor par l'esprit. Le concert s'est terminé sur On ira tous au paradis alors que des milliers de papillons d'aluminium en forme de lunettes tombaient du plafond. C'est vrai qu'on n'était pas loin du paradis et de la jeunesse retrouvée...
En voici un petit extrait ici.

11 mars 2007

Paris Plage...

Il faisait un temps splendide à Paris aujourd'hui et je suis allée marcher avec Marie le long de la Seine. J'en ai profité pour prendre quelques photos, qui montrent la crue printanière.

Alors, l'eau est-elle bonne?

Piste navigable

Sérénade à la trompette


Paris Plage...

09 mars 2007

Pause Mars


Juste pour vous dire que je fais une pause de bloguage pendant le mois de mars en raison de mes obligations professionnelles et personnelles actuelles. Bref, je n'ai pas le temps d'écrire régulièrement dans mon blogue jusqu'en avril.

Toutefois, d'ici-là j'écrirai peut-être un billet de temps en temps pour souligner un événement spécial. À plus tard!

P.S. À mes lectrices en Écosse : Est-il vrai que les Écossais adorent manger des barres Mars frites? Je n'ose imaginer le nombre de calories de cette spécialité... ;)